L’entreprise publique Sonatel vient de quintupler la puissance de la bande passante du Sénégal. Elle est passée, depuis le 21 décembre dernier, de 8 à 42 Mbits (millions de bits par seconde). En langage plus clair, le Sénégal veut s’offrir les moyens pour maîtriser Internet et les nouvelles technologies.
Deuxième de la classe. Longtemps considéré comme pays à potentiel technologique, le Sénégal souffrait de manque de moyens d’accès global. Les entreprises de nouvelles technologies réclamaient l’attribution de lignes spécialisées à débit plus important. Le Sénégal vient de passer de 8 à 42 Mbits. En Afrique, il se classe désormais tout juste derrière le géant sud-africain. Le Burkina Faso clôt la liste avec 256 kilobits par seconde. Les autorités de Dakar ont déjà augmenté, au cours de cette année, leur bande passante de deux à quatre mégabits par seconde. Evidemment, cela s’est revélé fort insuffisant.
Favoriser l’accès à l’Internet
« Nous voulions répondre et anticiper une demande explosive en terme de bande passante sur le marché national et favoriser l’émergence du secteur des nouvelles technologies et des services à valeur ajoutée au Sénégal et dans l’UEMOA (Union économique et monétaire de l’Afrique de l’Ouest – Ndlr) », explique Gaidy Ndaw, chef du département services et réseaux de données à la Sonatel.
L’entreprise publique veut se positionner dans ce domaine avant l’arrivée des opérateurs étrangers. Aussi, le facteur temps est devenu déterminant dans l’utilisation de l’Internet . « L’augmentation de la bande passante permettra une utilisation confortable et à grande vitesse des services Internet selon la vitesse de l’accès dont dispose l’utilisateur (RTC, RNIS ou liaison spécialisée haut débit), comme les e-mail, le web, le téléchargement, et le e-commerce et la vidéo sur Internet », se réjouit Gaidy Ndaw.