Le marché de l’immobilier est en plein boom à Madagascar. L’Etat construit plus de 70 000 logements par an mais la demande demeure plus forte que l’offre. Israéliens et Chinois se ruent sur ce secteur.
Les entreprises en bâtiment et travaux publics malgaches se multiplient… Et se portent bien. » Investir dans l’immobilier constitue un placement sûr et rentable. Le marché de l’immobilier constitue un nouveau marché encore inexploité et à fort potentiel « , souligne le directeur général de la Société d’équipement immobilier de Madagascar (Seimad), Jean Ravelonarivo.
Ce développement est dû à l’adoption par le gouvernement malgache, depuis 1997, d’un programme de construction de 35 000 logements annuels sur toute l’île. » Nous n’avons pas pu encore concrétiser cette politique car le gouvernement n’a pas les moyens de la mettre en place « , explique Passou Ratsitooarison, directeur de la Ville, des établissements humains et du logement au ministère de l’Aménagement du territoire et de la ville.
L’Etat a fait appel à la contribution d’une vingtaine d’opérateurs immobiliers, locaux et internationaux – notamment chinois et israéliens – et a instauré des protocoles d’accord afin de construire 22 000 logements. » Tous les promoteurs sont invités à participer « , explique le directeur commercial de la Seimad. » Ils ont le choix de construire des logements d’habitation, des infrastructures hôtelières ou des immeubles d’entreprises « , poursuit-il.
Pas d’éclipse pour le logement
Pour l’instant, le ministère manque de statistiques pour savoir vers quel genre de logements se tournent les promoteurs. » A la Seimad, nous construisons des logements sociaux, économiques, moyens et de haut standing. » La prochaine éclipse solaire, prévue au mois de juin, a nécessité la construction d’infrastructures hôtelières et touristiques. Ces dernières étant déjà dopées par le développement du tourisme sur l’île.
» Il y a une politique d’amélioration des logements existants et une autre favorisant les constructions individuelles « , note Passou Ratsitooarison. » Depuis 1997, nous avons une augmentation de notre parc immobilier d’à peu près 70 000 logements de toutes catégories par an. Nous pouvons voir cela à partir des chiffres de la consommation de ciment et du nombre des permis de construire attribués aux communes et collectivités. »
La demande est aujourd’hui plus forte que l’offre. » Des provinces et des villes comme celle de Diego-Suarez sont très demandeuses. Les gens veulent des logements individuels « . En 1970, la demande de logements pour les particuliers à Madagascar se situait autour de 5 000 logements par an. Elle est aujourd’hui de 18 000, toujours pour les seuls particuliers… Un signe clair d’une amélioration du climat économique, et du développement des aspirations individuelles d’une classe moyenne en expansion !