Selon un rapport de la Banque mondiale publié ce dimanche, l’extrême pauvreté devrait tomber sous les 10% de la population mondiale en 2015. En revanche, la situation en Afrique subsaharienne reste très inquiétante.
Moins de pauvres en 2015 dans le monde. C’est du moins ce qu’affirme la Banque mondiale dans un rapport rendu public ce dimanche. Selon l’institution financière, l’extrême pauvreté devrait pour la première fois en 2015 passer sous les 10% de la population mondiale. Seule ombre au tableau, la situation en Afrique subsaharienne qui demeure préoccupante.
Selon les prévisions de la Banque mondiale, 702 millions de personnes soit 9,6% de la population mondiale devraient vivre sous le seuil de pauvreté. L’institution a relevé son seuil de pauvreté porté de 1,25 à 1,90 dollar par jour pour tenir notamment compte de l’inflation, selon ces prévisions publiées en prélude à l’assemblée générale du Fonds monétaire internationale (FMI) et de la Banque Mondiale, la semaine prochaine à Lima, au Pérou. Selon le dirigeant Jim Yong Kim, ces nouveaux chiffres devraient donner un « nouvel élan » après l’adoption la semaine dernière par les Nations Unies de nouveaux objectifs de développement durable, dont l’éradication de l’extrême pauvreté.
L’inquiétude persiste en Afrique subsaharienne
Malgré la baisse de la pauvreté dans le monde, l’Afrique subsaharienne compte de plus en plus de pauvres. En effet, l’extrême pauvreté en 2015 va s’élever à 35,2% de la population dans cette zone de l’Afrique. Ce qui représente près de la moitié des plus défavorisés dans le monde. « La région dans son ensemble n’arrive pas à suivre le rythme de réduction de la pauvreté du reste du monde », souligne la Banque mondiale. La situation est particulièrement préoccupante à Madagascar et en République démocratique du Congo (RDC), où quelque 80% de la population vit sous le seuil de pauvreté d’après le rapport.
Au Maghreb, l’institution en raison des conflits notamment en Egypte et en Libye, n’a pas été en mesure de recueillir la moindre donnée sur la pauvreté. Même constat au Moyen-Orient. Cette baisse de la pauvreté doit être prise avec mesure puisque le prochain resserrement de la politique monétaire américaine pourrait priver les pays à faible revenu de ressources vitales.