L’excision crève l’écran


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La lutte contre l’excision a son site Web. La page du Gams, une association de femmes en guerre contre les mutilations féminines, dit tout. Informatif, clair, sans tabou : un relais efficace, en France et en Afrique.

Que sont les mutilations génitales féminines ? Qui les pratique ? Quelles conséquences sur la santé des femmes ? Le Gams (Groupe femmes pour l’Abolition des mutilations sexuelles et autres pratiques affectant la santé des femmes et des enfants) pose toutes les questions sur son site Internet. La seule que l’association ne se pose pas, c’est de savoir s’il faut lutter contre cette pratique.  » En ce moment la mode est moins de nous reprocher de bafouer les traditions culturelles que de nous accuser de vivre du sang des petites excisées… « , explique, blasée, Isabelle Gillette-Faye, la directrice. Après vingt ans de bons et loyaux services, le Gams n’est plus en quête de légitimité, mais d’action.

Mutilées du monde entier

Pour aborder le sujet délicat de l’excision, l’écran est parfois un intermédiaire nécessaire. Avec prêt de 4 000 visiteurs, le site est une réussite. Créé en France et consulté pour l’instant par les internautes francophones, il sera bientôt entièrement bilingue (français-anglais) et devrait toucher les pays anglophones. A l’heure de la conférence mondiale sur l’excision qui se déroule cette année en Ethiopie, l’initiative est à saluer. La page a déjà subi un apport documentaire très important ces derniers temps et son contenu ne cesse d’augmenter.

Interface limpide, rubriques exhaustives. Juridique : l’excision et la législation française. Médicale : la santé des femmes et des enfants. Sociologiques : les raisons qui perpétuent l’excision. Intéressant chapitre où sont abordés les aspects religieux et culturels de cette pratique qui, souligne le Gams, sans la pression sociale  » aurait certainement depuis longtemps disparu « .  » En ce moment, beaucoup de femmes viennent nous voir pour savoir si l’Islam requiert l’excision. Evidemment, non. « , explique encore Isabelle Gillette-Faye. Pour les questions qui brûlent les lèvres et que l’on n’oserait pas forcément poser de vive voix, l’e-mail de l’association est également à disposition des internautes. Et les 10 permanentes du Gams essayent de répondre de leur mieux aux messages qu’elles reçoivent tous les jours du monde entier.

Visiter le site.

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