Plus de 50.000 demandeurs d’asile somaliens sont entrés en Ethiopie, a rapporté mardi le Bureau régional de liaison du Haut commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en Afrique. Ce sont sont essentiellement des femmes, des personnes âgées et des enfants.
Le chiffre de 50.000 demandeurs d’asile somaliens est basé sur les conclusions préliminaires à l’issue des récentes visites sur le terrain effectuées dans la région somalienne située au sud-est de l’Ethiopie.
En rapportant aux agences onusiennes, ONG partenaires et autres ambassades les conclusions d’une mission de trois jours menée dans certaines zones de la région, Bushra Halepota de l’Equipe de secours d’urgence (ERT) du HCR, a déclaré que la majorité d’entre eux ont traversé la frontière éthiopienne dans les six derniers mois à cause des instabilités dans certaines parties de la Somalie.
Elle a indiqué que les autorités locales et les chefs communautaires dans la région somalienne ont signalé la présence de plus de 50.000 chercheurs d’asile somaliens parmi eux, alors que l’équipe bouclait sa mission dans certains endroits qu’on croit être potentiellement des lieux d’accueil de réfugiés.
Selon elle, le groupe a fondé ses conclusions sur le lieux/sites visités, les interviews préliminaires avec un groupe de chercheurs d’asile, les discussions avec les autorités locales, aussi bien que les agences onusiennes et les ONG qui oeuvrent dans les zones visitées. Ces zones sont entre autres, Gode, Kelafo, Mustahil, Ferfer, Dollo Ado, Dollo Bay, Bare, Suftu, Warder, Geladin et la ville de Jijiga.
« Les préoccupations sécuritaires et l’accès difficile ne permettent pas à la mission de visiter toutes les localités qui auraient accueilli les chercheurs d’asile », a-t-elle déclaré. L’instabilité notée dans certaines parties de la Somalie et la crainte de la propagation du conflit dans ce pays suite à la prise de contrôle de la capitale, Mogadiscio par l’Union des tribunaux islamiques (UTI) sont officiellement considérées comme les principales causes de leur fuite vers d’autres cieux.
Des causes d’exode diverses
Selon les responsables du HCR, ceux qui sont à Suftu et Geladin sont arrivés après décembre 2006 et sont effectivement le seul groupe de population qui a précisé à l’ERT qu’il fuit les combats entre les forces de l’UTI et l’armée du gouvernement fédéral transitionnel.
Les communautés trouvées sur place en Ethiopie s’occupent de la plupart d’entre eux; contrairement aux organisations humanitaires qui n’ont rien fait jusqu’ici.
Les conclusions du ERT montrent que les demandeurs d’asile sont essentiellement des femmes, des personnes âgées et des enfants.
« La situation nécessite la mise sur pied d’un plan d’urgence pour apporter une protection internationale aux véritables réfugiés aussitôt après la sélection et l’enregistrement des réfugiés », a déclaré le représentant du Bureau région du HCR, Ilunga Ngandu. Selon Ilunga Ngandu, le HCR est en contact permanent avec les organisations onusiennes et ONG dans les zones où de nouvelles arrivées sont signalées, et que le HCR discutera avec le gouvernement en vue d’un meilleur accueil des demandeurs d’asile.
Le HCR a commencé l’enregistrement des nouvelles arrivées à Kebribeyah, mais, il sera toutefois nécessaire de mobiliser le plus rapidement possible des ressources entre autres financières et logistiques pour démarrer l’enregistrement dans ces localités.
Le camp de Kebribeyah située en Ethiopie accueille actuellement plus de 98.000 réfugiés provenant principalement du Soudan dont 17.000 réfugiés enregistrés en provenance de la Somalie.