L’essence carbure mal au Zimbabwe


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Robert Mugabe a menacé de nationaliser la distribution d’essence au Zimbabwe. BP, Mobil et Caltex sont dans le collimateur du chef de l’Etat qui les accuse de faire des profits trop importants. Le président en fait une affaire personnelle : il ne veut pas de pénurie pendant la période des fêtes.

BP, Mobil et Caltex en restent cois. Le président zimbabwéen Robert Mugabe a menacé, samedi au cours de la conférence annuelle de son parti (l’Union nationale africaine du Zimbabwe -Front patriotique, Zanu-PF), de nationaliser les stations services détenues par les grandes compagnies pétrolières. Le chef de l’Etat souhaite récupérer la distribution d’essence dans le pays et promet qu’il n’y aura pas de pénuries à la pompe pour les fêtes.

Robert Mugabe a estimé que le pays était depuis trop longtemps  » idiot  » d’importer de l’essence (via la National oil company of Zimbabwe, Noczim) pour la revendre aux distributeurs qui réalisent d’importants profits sans que le pays en bénéficie.  » Le gouvernement peut acquérir ces points (stations services, ndlr), compenser les firmes pétrolières et distribuer l’essence « , a déclaré le présent devant les membres de son parti. Il estime devoir prendre des  » mesure rapides  » pour que  » l’esprit de fête  » des Zimbabwéens ne soit pas  » perturbé « .

Marché noir florissant

Les déclarations du chef de l’Etat n’ont pas encore suscité de réaction de la part des entreprises visées. La nouvelle initiative gouvernementale est intervenue deux jours avant l’échec des négociations avec la Tamoil, la plus importante compagnie pétrolière libyenne. La Libye qui assure 70% des besoins en hydrocarbure du Zimbabwe a décidé – après l’Independant petroleum group (Koweït), le second fournisseur du pays – de suspendre ses relations avec Harare. Au centre du divorce commerciale : les impayés.

L’absence de pénurie promise pour les fêtes de fin d’année s’annonce mal. Le prix de l’essence au marché noir s’est enflammé pour atteindre aujourd’hui des prix 13 fois supérieurs aux prix à la pompe. Avec le retrait amorcé du principal partenaire pétrolier zimbabwéen, on voit mal comment Robert Mugabe pourrait redresser la barre. Les citoyens devraient se préparer à passer un Noël et un réveillon écologiques.

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