Alors que la tension est très vive entre Rabat et Alger, au moment où la marocanité du Sahara fait débat, voilà que s’ouvre un autre front, cette fois, avec l’Europe, au sujet de Ceuta et Mellila, deux villes espagnoles revendiquées par le Maroc.
Le royaume du Maroc est sur plusieurs fronts. Alors que la tension est très vive entre Rabat et Alger, au moment où la marocanité du Sahara Occidental fait débat, voilà que s’ouvre un autre front, cette fois, avec l’Europe, au sujet de Ceuta et Mellila, deux villes espagnoles revendiquées par le royaume chérifien.
Si s’agissant de la question du Sahara Occidental, le Maroc semble avoir une bonne longueur d’avance, avec notamment un appui de taille, notamment les Etats-Unis, dont le dernier régime de Donald Trump avait assujetti la normalisation des relations entre Israël et le Maroc à la reconnaissance de la marocanité du Sahara, du côté espagnol, c’est tout autre.
En effet, alors que la question de l’armement massif du royaume est indexée avec un royaume caricaturé comme ayant une vision expansionniste sur Ceuta et Mellila, du côté de l’Espagne, on coupe court à toute équivoque. C’est du moins ce que vient de faire le Parti socialiste de Melilla, qui a affirmé que l’espagnolité de Ceuta et Melilla « est incontestable et non négociable ».
Secrétaire générale du Parti socialiste par ailleurs première vice-présidente de Melilla, Gloria Rojas a assuré que l’espagnolité de Ceuta et Melilla « n’est pas un sujet de discussion et de débat… Le gouvernement en a apporté la preuve plusieurs fois… Les seuls présidents venus à Melilla sont issus du PSOE, José Luis Rodríguez Zapatero en 2006 et Pedro Sánchez en mai dernier, à la suite de la crise migratoire de Ceuta », a-t-elle rappelé, selon Bladi.
« Nous sommes d’accord qu’il faut reprendre les relations avec le Maroc… Mais que quelqu’un, en 2021, pense que le gouvernement va dire que Ceuta et Melilla ne sont pas espagnoles, c’est de la plaisanterie… Les deux villes sont aussi espagnoles que n’importe quelle autre ville d’Espagne… Pour le gouvernement central, que les relations avec le Maroc soient meilleures ou pires, l’espagnolité des deux villes ne sera pas remise en question. Elle est non négociable et incontestable », a insisté Gloria Rojas.
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