Envahi ces derniers temps par de nombreux migrants illégaux, l’Espagne tente de reprendre la main sur la crise migratoire que connaît Ceuta, annonçant l’expulsion de 1 500 Marocains. Une opération menée avec la « coordination effective » des autorités marocaines, a indiqué le ministre espagnol de l’Intérieur.
L’exode de milliers de Marocains vers Ceuta a bouleversé l’agenda du chef du gouvernement espagnol. Pedro Sanchez a dû reporter son voyage, prévu ce mardi à Paris, pour se consacrer entièrement à l’examen de cette crise inscrite au menu de la réunion du conseil des ministres. Une déclaration officielle est attendue de la part du chef de l’exécutif sur cette crise migratoire vers Ceuta, ville située sur le côté africain du détroit de Gibraltar, en face de la péninsule Ibérique, à environ quinze kilomètres des côtes de la province espagnole de Cadix.
« Ma priorité en ce moment est de rétablir la normalité à Ceuta. Ses citoyens doivent savoir qu’ils ont le soutien absolu du gouvernement espagnol et la plus grande fermeté pour assurer leur sécurité et défendre leur intégrité en tant que partie du pays face à tout défi », a écrit sur Twitter, le chef du gouvernement, Pedro Sanchez, visiblement sous pression.
Un tweet qui sonne comme une réponse au texte du président du Parti Populaire, publié quelques heures auparavant, sur le même réseau social. « Le gouvernement d’Espagne doit immédiatement garantir l’intégrité de nos frontières et coordonner avec le Maroc le rapatriement des migrants vers leur pays », a exigé Pablo Casado.
Pour sa part, Santiago Abascal, le chef de Vox a annoncé aussi sur Twitter que « le Maroc a envahi Ceuta avec des milliers d’assaillants, à cause de l’inaction lâche et criminelle du gouvernement qui a cédé notre frontière sud ». « Nous exigeons le déploiement de l’armée et l’expulsion des envahisseurs », a-t-il assené.
Par ailleurs, le ministre espagnol de l’Intérieur Fernando Grande-Marlaska, a confirmé l’expulsion vers le Maroc de 1 500 personnes, entrées, hier lundi, à Ceuta à la nage. Ce mardi, il a indiqué la détermination de son gouvernement à poursuivre cette opération menée « en coordination effective » avec les autorités du royaume chérifien.