Le gouvernement espagnol a accusé les autorités algériennes de bloquer leurs relations commerciales avec le royaume ibérique. «Il y a effectivement un blocage des opérations», à l’exception des exportations de gaz, a reconnu le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares.
Rappelant que «la politique commerciale est communautaire», le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a demandé à l’Union Européenne d’intervenir pour faire cesser certaines pratiques des autorités algériennes, qui visiblement sont décidées à sanctionner le royaume ibérique. Une volonté naît de la colère d’Alger à la suite du changement de position de Madrid sur la question du Sahara Occidental.
D’ailleurs, le 8 juin dernier, l’Algérie avait décidé de procéder à la «suspension immédiate du Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération qu’elle a conclu le 8 octobre 2002 avec le Royaume d’Espagne et qui encadrait jusqu’ici le développement des relations entre les deux pays». Alger reprochait aux autorités espagnoles de s’être «engagées dans une campagne tendant à justifier la position qu’elles ont adoptée sur le Sahara Occidental en violation de leurs obligations juridique, morale et politique».
Pour les autorités algériennes, il incombait au royaume d’Espagne de maintenir son statut et sa posture de puissance administrante du territoire jusqu’à ce que «la décolonisation du Sahara Occidental soit déclarée accomplie par les Nations Unies». Ce qui n’a pas été le cas, puisque le gouvernement de Pedro Sanchez avait annoncé, le 18 mars, que Madrid soutiendrait désormais le plan d’autonomie marocain pour le Sahara Occidental. Seulement, sur pression de l’Union Européenne, l’Algérie avait démenti l’arrêt des transactions courantes avec l’Espagne.
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Mercredi, la secrétaire d’État espagnole au commerce, Xiana Méndez, a révélé que mais malgré ces dénégations algériennes, l’Espagne a constaté une «paralysie pratiquement totale des opérations de commerce extérieur avec l’Algérie, aussi bien des importations que des exportations, à l’exception des produits énergétiques». En clair, outre le gaz, c’est une «paralysie des flux dans les deux sens» imposée par l’Algérie à l’Espagne. Sauf que José manuel Albares a assuré, ce jeudi, qu’il n’hésitera pas à faire appel à la Commission Européenne pour qu’elle recadre Alger.