L’épouse de Saâd Lamjarred le défend alors que la victime parle de cauchemar


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Saad Lamjarred et Laura P.
Saad Lamjarred et Laura P.

Le procès pour viol avec violence contre l’artiste Saâd Lamjarred s’est ouvert devant la cour d’Assise de Paris. le chanteur marocain est accusé d’avoir violé Laura P, une jeune fille de 20 ans à l’époque des faits qui maintient ses accusations. Le drame se serait déroulé dans un hôtel parisien, en 2016. Ghita Allaki, l’épouse du chanteur, a pris pour la première fois la parole pour défendre son mari.

Ghita Allaki, épouse de l’artiste marocain Saad Lamjarred, croit son mari sans hésitation. Elle parle même d’une « personne très aimante, affectueuse. En tant que femme, il a toujours été là à l’écoute pas seulement pour moi mais aussi de sa famille (…) Je suis persuadée que la personne que je connais avec laquelle j’ai vécu pendant longtemps n’est pas une personne qui aurait pu commettre les faits qui lui sont reprochés aujourd’hui », a-t-elle déclaré à la barre, selon la radio française RMC.  Si elle confirme que son mari prend parfois de la drogue, elle le décrit comme une victime qui vit mal les accusations dont il est l’objet.

Drogue, violence, viol, un témoignage accablant

Pourtant, le lendemain, le témoignage de Laura P. l’accusatrice est accablant. Elle raconte sa soirée, sa rencontre avec le chanteur, dont elle n’avait jamais entendu parler, le flirt qui a commencé, puis la cocaïne qu’il a pris et le viol avec violence dont elle a été victime dans une chambre d’hôtel, la nuit du 25 au 26 octobre 2016. Malgré les dénégations de Saâd Lamjarred, la Cour d’appel de Paris avait décidé de renvoyer l’affaire aux assises, considérant qu’il existait « des charges suffisantes contre le chanteur marocain ». Il encourt une peine de 20 ans de réclusion.

Laura et Saâd Lamjarred se sont rencontrés dans une boite de nuit parisienne, avec d’autres amis. S’entendant bien, ils auraient poursuivi la soirée en After, puis se sont retrouvés à l’hôtel Mariott où les choses auraient dégénéré. Si le chanteur avait au départ refusé de reconnaitre la relation, il a fini par l’avouer, expliquant que les coups qu’il a donnés étaient pour se défendre lorsque la jeune fille l’aurait griffé, mais qu’il ne se serait rien passé de plus.

Le témoignage de la victime, qui n’a jamais varié, est beaucoup moins glorieux pour le chanteur. Il l’aurait frappée à la tête, l’aurait pénétrée de force plusieurs fois, ce qui serait confirmé par des examens gynécologiques. Puis la victime a fini par quitter la chambre  apeurée et portant des traces de coups, pour être recueillie par le personnel de l’hôtel.

Des avocats de renom pour Saâd Lamjarred

Saâd Lamjarred est aujourd’hui défendu par Thierry Herzog, qui fut notamment proche de Nicolas Sarkozy. Avant cela, son avocat jusqu’en 2018 était Eric Dupont-Moretti, actuel ministre français de la Justice et aussi ancien avocat de Mohammed VI.

Il faut rappeler que cette accusation contre Saâd Lamjarred n’est pas la première. L’artiste avait également été mis en examen, en avril 2017, pour viol et violence, à Casablanca, en 2015, après la plainte d’une jeune Franco-Marocaine qui rapportait une histoire assez similaire à celle de Laura P. La jeune fille a, depuis, retiré sa plainte sous la pression de sa famille, rapporte la presse marocaine. Le chanteur marocain a également été mis en cause aux États-Unis, dans une affaire de viol présumé datant cette fois de 2010. Et au mois de mai 2016, la star marocaine avait été sommée, par la Cour suprême de l’État de New-York, de se présenter au tribunal, ce qu’il a refusé de faire. Sâad Lamjarred encourt une peine de vingt-cinq ans de prison aux États-Unis. Sans compter qu’il est cité dans une autre agression, à Saint Topez, en France. Des faits qui remontent à 2018. Un chapelet de griefs contre le musicien marocain.

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