Sanofi, le numéro un du secteur pharmaceutique français, mène depuis un an, plusieurs actions en Afrique pour développer la pédiatrie afin de réduire le taux de mortalité infantile due en partie au manque de formation des pédiatres. Le groupe, qui détient une importante part de marché sur le continent, a déployé une centaine d’experts dans de nombreux pays. Ils sont chargés de développer la pédiatrie, former et sensibiliser les professionnels de la santé.
La mortalité infantile est un fléau dont l’Afrique ne s’est toujours pas débarrassé. Elle est de 17% pour la pneumonie, 15% pour le paludisme et 12% pour la diarrhée. Or, un enfant sur quatre est Africain. Raison pour laquelle le numéro un du secteur pharmaceutique Sanofi s’est engagé à développer la pédiatrie dans le continent. Une discipline qui peine toujours à trouver ses marques.
Pourtant, la pédiatrie est un enjeu majeur sur le continent, estime le groupe français qui détient l’essentiel de ses parts de marché en Afrique. Il y couvre 40% des médicaments essentiels. Le groupe a déjà mené plusieurs initiatives telles que l’école à l’hôpital en Algérie, à Alger, la capitale, qui permet aux enfants, dans certains centres hospitaliers, de continuer à se rendre à l’école pour ne pas que leur scolarité soit menacée. Il envisage aussi de lancer prochainement six vaccins en un contre entre autres la coqueluche, la diphtérie…
Sanofi a déployé une centaine d’experts sur le continent pour former et sensibiliser les professionnels de santé sur la mortalité infantile. Les pharmaciens, sages-femmes et infirmières bénéficient aussi de cette formation. L’autre défi auquel ces derniers sont confrontés, c’est l’absence d’informations et des nouveautés qui ont lieu dans leurs domaines respectifs pour pouvoir mieux soigner leurs malades.
L’information via le mobile
L’entreprise organise aussi régulièrement des Congrès sur des thèmes très variés, permettant aux professionnels de santé de s’informer pour acquérir de nouvelles compétences dans leur métier. L’un des plus grands défis auquel ils sont confrontés c’est l’accès à l’information qui reste très difficile sur le continent. Le groupe compte la transmettre via internet, notamment à travers la téléphonie mobile, très prisée par les Africains, vu le record des abonnements ces dernières années. L’Afrique compte en effet 250 millions d’utilisateurs d’internet, dont 150 millions qui se connectent via leur mobile. Et 750 millions de personnes disposent d’une ligne de téléphone portable sur le continent. Le groupe a aussi mis sur pied le site d’information Ipediatrie pour informer les professionnels de santé
La question du financement de tous ces projets par le groupe mérite d’être posée. C’est en partenariat avec l’Organisation mondiale de la Santé que le groupe pharmaceutique mène toutes ses activités sur le continent pour réduire la mortalité infantile. Ces dernières années, il a investi dans ce projet 80 millions d’euros et 120 autres millions sont prévus au cours des prochaines années. L’entreprise emploie 4.400 personnes mobilisées sur le terrain pour mener à bien ce projet sur le continent. Le groupe a pour objectif d’en recruter d’autres au cours des prochaines années.