Un nouveau journal satirique a fait son apparition en Côte d’Ivoire : L’Eléphant déchaîné. Humour et caricatures donnent un ton savoureux à l’actualité ivoirienne et internationale. Le directeur de publication du bihebdomadaire est Antoine Assalé, ancien journaliste du Nouveau Réveil.
« L’Eléphant déchaîné » est le nouveau-né de la presse satirique en Côte d’Ivoire. Il revendique sa filiation au journal français Le Canard enchaîné. « Le Canard enchaîné est ma principale source d’inspiration, confie son directeur de publication Antoine Assalé Tiémoko. Lorsque j’étais en prison, je lisais ce journal. C’est en lisant le Canard enchaîné que j’ai voulu créer mon propre journal satirique. » A quelques détails près, la présentation de L’Eléphant déchaîné ressemble beaucoup à celui de son aîné français : le logo de l’éléphant de chaque côté en haut de page et les couleurs dominantes de la revue, le noir et le rouge.
L’Eléphant déchaîné est né dans les geôles ivoiriennes. « L’idée m’est venue lorsque j’étais en prison, en 2008, explique Antoine Assalé Tiémoko. J’ai été condamné pour un délit de presse. On ne peut pas dire ce que l’on veut en Côte d’Ivoire et même ailleurs ! Le but est de diffuser l’information autrement que ce que l’on a l’habitude de voir. J’avais envie de montrer une presse différente en Côte d’Ivoire ».
Les principales cibles de L’Eléphant déchaîné sont les personnalités politiques, à commencer par Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo ! Mais ce n’est pas pour autant que la liberté d’expression est totale. « La Côte d’Ivoire reste un pays où l’on ne peut pas tout dire », rappelle cet ancien journaliste du Nouveau Réveil. « Le gouvernement a changé mais la répression et la censure sont toujours présentes. On reçoit toujours autant de menaces, des appels et des courriers d’anonymes ». Seul bouclier pour L’Eléphant déchaîné : l’humour et les caricatures pour rendre l’actualité ivoirienne et internationale plus digeste.
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