L’Egypte vit une asphyxie partielle. Les tensions qui existent dans le pays ont contraint le Fonds monétaire international à bloquer l’enveloppe financière de 4,8 milliards de dollars qui devait constituer un plan d’aide.
En fin 2012, le FMI et l’Egypte étaient parvenus à un accord de principe sur une aide financière d’un montant global de 4,8 milliards de dollars. Au moment de recevoir cette aide, l’Egypte sombre dans une crise sans précédent, poussant le FMI à revoir sa position.
Christine Lagarde, directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), soutient que sa structure est tout à fait prête à soutenir le peuple égyptien, surtout durant cette période difficile. Mais que pour l’instant, les conditions de cette aide ne sont pas réunies. Ce qui semble dissiper le peu d’espoir qui restait à l’Egypte, qui attend de recevoir rapidement l’aide financière dont elle a grandement besoin. En réalité, si les conditions de l’intervention du FMI dans ce pays ne sont pas réunies, pour reprendre les propos de Christine Lagarde, c’est en grande partie en raison de la situation explosive qui règne en Egypte.
Après un coup d’Etat militaire perpétré le 3 juillet dernier, ayant entraîné la chute du Président démocratiquement élu, Mohamed Morsi, l’Egypte est plongée dans une crise sans précédent. Durant près de 45 jours, les partisans de Mohamed Morsi, membres des Frères musulmans ont investi les rues du Caire, appelant à manifester pour le retour de leur Président déchu au pouvoir. Il aura fallu attendre le mercredi 14 août dernier pour voir l’armée ouvrir le feu sur les manifestants, occasionnant près d’un millier de morts en moins de cinq jours de sanglants affrontements. Une situation qui a plongé l’Egypte dans le chaos. Et aujourd’hui, le gouvernement de transition égyptien, avec à sa tête Adly Mansour, a plus que jamais besoin des fonds promis par le FMI, cette enveloppe de 4,8 milliards de dollars, qui malheureusement est au point mort.
L’Egypte espère cependant pouvoir compter, pour le moment, sur les Emirats Arabes Unis, l’Arabie Saoudite et autre Koweït qui lui ont promis un appui financier de 12 milliards de dollars. En attendant que le FMI se décide à verser les 4,8 milliards de dollars.