Le Caire vient de signer un contrat d’un milliard d’euros avec le groupe naval DCNS. Il s’agit de l’acquisition de quatre corvettes de type Gowind.
L’Egypte vient de faire une acquisition de taille. La Caire a signé avec le groupe français naval, DCNS, un contrat d’environ un milliard d’euros (hors armement) pour l’achat de quatre corvettes de type Gowind, dont trois seront conçues localement, au chantier naval étatique, à Alexandrie, selon les informations rapportées par La Tribune. Ces corvettes Gowind de 2 400 tonnes (+2 options), seront équipées d’un système de combat, le Setis, et pourraient être armées de missiles surface-air VL Mica et mer-mer Exocet de MBDA.
Avec cette vente, DCNS passe ainsi devant les chantiers navals allemand ThyssenKrupp Marine Systems (TKMS), qui proposait des Meko A200, et néerlandais Damen avec ses corvettes Sigma. C’est donc un nouveau succès pour la Gowind française après que DCNS ait remporté le marché malaisien pour la conception de six corvettes et celui de l’Uruguay où le groupe a été choisi par le Président José Mujica en personne.
Al-Sissi étonne
En Egypte, c’est le Président nouvellement élu, Abdel Fattah al-Sissi, alors ministre de la Défense au moment du choix, qui a sélectionné DCNS pour la construction des corvettes. Un choix étonnant lorsque l’on sait que Paris, à l’instar de Washington, n’a pas été tendre envers l’ex-Maréchal, suite à la répression organisée contre les Frères musulmans, après la destitution, le 3 juillet 2013, du Président Mohamed Morsi. Mais étant donné la victoire écrasante d’al-Sissi à la Présidentielle des 26, 27 et 28 mai (96% des suffrages), Paris n’a pas d’autres choix que d’accepter les résultats et de collaborer avec la nouvelle administration égyptienne. Même les observateurs de l’Union Européenne ont estimé que cette élection avait « respecté la loi ».
Force est donc de constater que la majorité des Egyptiens qui sont allés voter approuvent l’action du Président al-Sissi. Toutefois, seuls 44,4% de la population a fait le déplacement jusqu’aux urnes, un chiffre inférieur à celui de la Présidentielle de 2012 (51,85%). Mais l’ex-maréchal a tout de même recueilli près du double des voix qu’avait alors reçues Mohamed Morsi (13,2 millions).
Présentation de la frégate Gowind