Un attentat à la bombe dans le Sinaï, en Egypte, a fait trois morts et huit blessés dans les rangs de l’armée, ce mercredi.
Au moins trois soldats égyptiens ont été tués et huit autres blessés, ce mercredi en Egypte, lors d’un double attentat, dans la péninsule du Sinaï. Un premier engin a provoqué une « puissante explosion » devant le quartier général des services de renseignements de l’armée, à Rafah, ville frontalière de la bande de Ghaza. Puis, une seconde détonation a touché un poste militaire de contrôle routier.
Il s’agit du deuxième attentat commis en Egypte en moins d’une semaine, dont celui qui a visé le ministre de l’Intérieur, Mohammed Ibrahim, le 5 septembre, alors qu’il quittait son domicile au Caire. Le ministre s’en était sorti indemne, mais sept personnes avaient été blessées dont un enfant. Samedi dernier, l’armée a déjoué un attentat en désamorçant une bombe placée sur une voie ferrée. Ce même jour, les militaires affirmaient avoir tué 10 terroristes dans le Sinaï.
L’Alliance contre le coup d’Etat, la coalition islamiste qui organise la mobilisation pro-Morsi, nie toute implication dans les attentats et avait réaffirmé son « approche pacifique », lors de l’attentat manqué contre le ministre de l’Intérieur. La Gamaa al-Islamiya, responsable de plusieurs attentats dans les années 1990, avait également pris ses distances, dénonçant cet attentat et se prononçant contre le « terrorisme ». En revanche, le groupe djihadiste Ansar Beit al-Maqdess a revendiqué l’attentat raté contre le ministre.
La région, particulièrement instable suite à la destitution par l’armée du Frère musulman Mohamed Morsi, le 3 juillet, fait l’objet, depuis quelques jours, d’une offensive contre des groupes insurgés.