Mgr Paul Zoungrana, décédé le 4 juin, a été inhumé samedi dernier à la cathédrale de Ouagadougou. Sacré évêque en 1960, il avait été nommé cardinal en 1965 par le pape Paul VI.
Un hommage vibrant a été rendu, pendant tout le week-end, à la mémoire de Mgr Paul Zoungrana, évêque de Ouagadougou et cardinal décédé le 4 juin. Le cardinal Zoungrana a été inhumé dans la cathédrale de l’Immaculée-Conception, où sa dépouille repose aux côtés de celle de Mgr Thévenou, premier évêque de Ouagadougou.
Le décès du cardinal – évêque honoraire depuis quelques années – est un événement important au Burkina Faso, dont il était l’une des figures religieuses les plus connues depuis sa nomination en 1960 par le pape Jean XXIII. Une veillée de prières a été organisée à sa mémoire samedi soir, cependant qu’une messe solennelle de requiem réunissait plusieurs milliers de fidèles au stade municipal de Ouagadougou. L’agence PANA rapporte que le président de la République Blaise Compaoré, les membres du gouvernement, les douze évêques burkinabé et ceux d’une dizaine de pays africains y ont participé. Par ailleurs, les différentes communautés musulmanes et évangéliques du pays ont adressé des messages de compassion à l’église catholique du Burkina.
Dix cardinaux africains
Paul Zoungrana, né en 1917, a été ordonné prêtre en 1942. Il est devenu cardinal le 22 février 1965, sous le pointificat de Paul VI. Il a exercé de nombreuses responsabilités au sein de l’église africaine, présidant notamment la conférence épiscopale régionale d’Afrique de l’Ouest de 1967 à 1982.
Le sacré collège (instance regroupant les cardinaux du monde entier) comptait jusqu’il y a peu treize membres africains, dont huit avaient été nommés par l’actuel pape Jean-Paul II. Après les décès des cardinaux Yago (Côte d’Ivoire), Rugwamba (Tanzanie) et Zoungrana, dix Africains portent la pourpre cardinalice. L’un d’entre eux, le cardinal béninois Gantin Bernardin, est le doyen du sacré collège.