Le groupe français EDF a signé mardi avec le gouvernement égyptien un accord de financement de 171 millions de dollars pour deux nouvelles centrales électriques dans le pays. Opérationnelles en 2003, elles représenteront 8% de la production nationale.
Le groupe Electricité de France (EDF) est le grand maître d’oeuvre des deux prochaines centrales électriques égyptiennes. A l’issue d’un appel d’offres international, la compagnie française a signé mardi dernier un accord de financement de 171 millions de dollars pour la construction de « Suez Gulf » et « Port Said East » censés fournir, en 2003, 8% de la production nationale.
Si EDF a mis la main au portefeuille en effectuant le plus gros investissement privé en Egypte, elle n’est toutefois pas l’unique bailleur de fonds du projet. La Banque mondiale, à hauteur de 90 millions de dollars, un consortium de banques internationales pour 305 millions et un investisseur institutionnel américain avec 100 millions de dollars participent au financement des deux centrales. Coût total de l’opération : 666 millions de dollars.
Une concession d’exploitation de 20 ans
EDF remporte ainsi, devant huit autres concurrents, un appel d’offres mondial lancé en 1999 par le gouvernement égyptien. En échange de sa contribution financière, le groupe assurera la responsabilité de la construction et de l’exploitation des centrales pendant 20 ans.
L’Egypte, absente du financement global, se contentera d’acheter l’électricité produite via l’Egyptian Electricity Holding Company (EEHC), la compagnie d’électricité nationale. Avec une capacité de 680 mégawatts, les deux nouvelles centrales seront normalement opérationnelles au premier semestre 2003.
L’implication d’EDF dans un projet de cette envergure ne doit rien au hasard et répond à une volonté de développement des activités du groupe hors du territoire français. En l’an 2000, 25% de son chiffre d’affaires était réalisé dans ce cadre. L’objectif visé par l’entreprise française pour 2005 s’élève à 50%.