La pénurie d’eau est un facteur de pauvreté et d’insécurité. Véolia, n°1 mondial des services à l’environnement, met toute son expérience au profit des projets de développement conduits par les ONG. Tel est en substance le discours délivré par Dominique Héron, Directeur des partenariats de Véolia Environnement, lors de la journée d’étude et de dialogue organisée mercredi 14 octobre par l’Association Alliés.
S.T : Dans quelles conditions soutenez-vous les projets de développement proposés par les ONG?
Dominique Héron : Un projet ne s’improvise pas, il est planifié et doit se dérouler selon un processus rigoureux (objectifs, échéance, réalisation et suivi). Nous devons apporter aussi notre compétence et expérience aux projets sélectionnés. La présence des relais sur place est essentielle pour la réalisation et l’accompagnement de ces projets.
S.T. : Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets concrets financés par Véolia Environnement?
Dominique Héron : A titre indicatif, nous avons soutenu un projet pour faciliter l’accès à l’eau à Tanger (Maroc) dans des quartiers anciens. Il y avait des querelles de voisinage autour des fontaines publiques, des piratages du réseau et des conflits d’usages. Grâce à une solution de branchement social et la mise en place des bornes fontaines, nous avons pu éliminer le stress généré par l’inquiétude relative à l’approvisionnement en eau. Les situations d’abus de pouvoir ont cédé la place à une meilleure convivialité. Et cela a réduit de manière significative les risques d’échec scolaire chez les enfants- notamment les filles- astreints à la corvée d’eau.
S.T. : Quelles sont donc les conditions de réussite des projets adoptés par votre opérateur?
Dominique Héron : Les solutions proposées doivent surtout être transférables et s’inscrire dans le contexte socioculturel local en tenant compte de la contribution des citoyens. C’est la raison pour laquelle nous menons avec le même succès d’autres projets similaires au Brésil et en Afrique du Sud.