Le raid aérien humanitaire Air Solidarité a une fois de plus séduit tous les participants. Passionnés de pilotage à la rencontre de l’Afrique, ils ont fait le plein de souvenirs de vol et de rencontres avec les habitants. Une 15e édition éprouvante mais humainement très enrichissante. Témoignages.
L’Afrique vue d’en haut et d’en bas. Le 15e raid Air Solidarité a rencontré un vif succès auprès des 90 participants. Vingt et un jours d’un périple aérien de 13 700 km qui a traversé 11 pays du continent. Un raid sans course où les dimensions humaine et humanitaire ont su rajouter à la force de l’aventure.
Marie-Anne Ternaux, organisatrice
15e participation
Le bilan de ce 15e raid est très positif. Nous n’avons eu aucun souci majeur. Nous n’avons pas eu de gros malade, aucune personne n’a été rapatriée (en 2000, un crash avait causé la mort de quatre personnes, ndlr). Au niveau mécanique, tous les appareils sont rentrés. Humainement, les échanges avec la population ont, comme d’habitude, été très festifs. Cela fait 15 ans que nous sommes reçus, par exemple, à Bogandé (Burkina), c’est un peu la fête de l’année là-bas. Au niveau associatif, le raid a permis un échange direct entre les personnes. Chacun a pu se rendre compte des réalités du terrain et des difficultés des uns et des autres. Des rencontres, je crois, a été très fructueux.
Jacqueline Higueret, pilote privé
4e participation
Je fais ce raid pour assouvir une passion : celle du pilotage. Quand on a fait ce raid une fois, on n’a qu’une envie : le refaire. Il nous permet de survoler de magnifiques régions, de rencontrer et de discuter avec la population. Et puis ça m’a aussi permis de découvrir le rôle de l’action humanitaire de proximité. Au niveau du pilotage, c’était un raid difficile et fatiguant à cause des longues étapes. Humainement, j’ai trouvé le périple très enrichissant mais je regrette que nous ne soyons pas restés plus longtemps dans les différents endroits où nous sommes passés. Nous étions un équipage entièrement féminin. Il y avait tout de même un petit problème de communication quand nous allions à la rencontre des femmes sur place. Comme elles ne parlent souvent ni le français, ni l’anglais, il nous fallait un traducteur pour pouvoir échanger. Si j’arrive à boucler le budget pour le raid et à trouver d’autres membres d’équipage l’an prochain, je suis partante pour une 5e édition.
José Vittori, pilote instructeur
11e participation
C’est la plus belle édition à laquelle j’ai participé. Grâce à notre sponsor, Castel Beer, nous avons vraiment eu l’impression de ne pas être une goutte d’eau dans l’océan au niveau du projet humanitaire. Sur les autres plans, le raid a été un perpétuel dépassement. Dépassement humain avec la rencontre de gens de culture et d’horizon différents. Ce n’est pas le Paris-Dakar où l’Afrique n’est que le décor d’une simple course. Dépassement aéronautique par rapport au pilotage, assez éprouvant. Malgré mes 25 ans de carrière, j’ai découvert que je pouvais toujours être surpris par des rencontres.
Christel Pernet, pilote amateur
5e participation
Air solidarité est la sublimation de trois passions. Celle de la générosité et de la prise de conscience de la nécessité de coopération Nord/Sud. La curiosité de découvrir un autre continent et d’échanger avec d’autres peuples. Et le goût de l’aventure et du risque caractérisé par le pilotage. J’ai toujours autant de plaisir à participer au raid. Pour la rencontre avec l’Afrique, pour non pas aider mais encourager les Africains à poursuivre leur développement et à maintenir leurs traditions. Quand au pilotage, on a la chance de survoler le continent dans toute sa beauté et sa diversité, la forêt, la savane, le désert, les fleuves… Je regrette toutefois que le raid soit trop rapide. J’aurai préféré qu’il soit plus court et que nous ayons plus de temps sur place pour nouer des amitiés.
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