L’élevage d’autruches sud-africain profite de l’épizootie de fièvre aphteuse qui décime la population ovine et bovine européenne. 350 000 autruches seraient exportées.
L’épidémie de fièvre aphteuse, qui se répand comme une traînée de poudre dans l’Union Européenne, semble favorable à la production sud-africaine de viande d’autruche. On note, en effet, une forte augmentation de la demande de cette denrée depuis le développement de l’épizootie en Europe. 350 000 bêtes seraient destinées à l’exportation.
Une situation que le ministère sud-africain du Commerce, selon Edwin Smith, son porte-parole, « n’a pas encore pu apprécier ». Même son de cloche à la direction générale de l’Agriculture de la Commission Européenne, où l’on affirme : « Jusqu’ici la consommation de la viande d’autruche était quasi nulle, il ne serait donc pas surprenant qu’elle augmente de 200%. La peur et la recherche d’une autre variété de viande contribueront à ce que les consommateurs se reportent sur l’autruche. Il faut cependant rester prudent quant à la pérennité du phénomène. »
Les Sud-Africains en pool position
L’Afrique du Sud représente, à elle seule, 50% des exportations mondiales de viande d’autruche. Jusqu’à récemment en Afrique du Sud, l’autruche était plus prisée pour sa peau que pour sa chair. La production de la viande d’autruche s’est développée avec l’intérêt croissant, dans le monde, pour les viandes exotiques.
« Je ne suis pas certain que les producteurs sud-africains aient les capacités de satisfaire totalement la demande européenne. Néanmoins, il est certain que si un pays doit profiter de la manne européenne, c’est bien l’Afrique du Sud », conclut Edwin Smith.
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