La 14e assemblée générale de l’Agence universitaire de la francophonie se tient, depuis ce vendredi 20 mai, à Phnom Penh, au Cambodge. Au programme, le renouvellement des instances dirigeantes de l’organisation et un colloque scientifique sur la contribution de l’éducation au développement.
L’Agence universitaire de la francophonie (AUF) tient, à compter de ce vendredi 20 mai, sa 14e assemblée générale à Phnom Penh, au Cambodge. Ce sera l’occasion pour cette institution au service de la « coopération et de la solidarité » entre les institutions universitaires qui ont en commun l’usage du français, de renouveler ses instances dirigeantes. A savoir, son conseil associatif, son conseil d’administration et son président qui est actuellement, Jean du Bois de Gaudusson. En marge de cette rencontre se tiendra un colloque scientifique sur le rôle de l’enseignement dans les stratégies de développement durable. Pour Michèle Gendreau-Massaloux, le recteur de l’AUF, il est primordial pour son organisation de ne pas « s’enfermer dans des préoccupations purement scientifiques qui l’exonéraient d’apporter sa contribution au développement».
L’AUF se penche sur sa contribution au développement
Durant cette rencontre, il s’agira d’évoquer les moyens concrets de mettre l’enseignement supérieur au service du développement des pays du Sud. Une voie dans laquelle l’AUF s’est toujours engagée puisqu’elle renvoie à l’une de ses missions premières. Comme le prouve sa présence à Haïti où le campus numérique de Port-au-Prince continue de fonctionner, en dépit des perturbations que connaît ce pays, permettant ainsi à des jeunes de pouvoir encore se former dans de bonnes conditions. De même, parce que la professionnalisation des formations peut s’avérer un recours intéressant en matière de développement, l’agence a en projet de créer, toujours à Haïti, un institut de gestion qui formerait des entrepreneurs dans des secteurs directement utiles à leur pays. En outre, accompagnant cette tendance naturelle de la diaspora à investir chez elle, l’organisation francophone est à l’origine d’une initiative, quoique encore marginale, qui fait revenir ses membres dans leurs pays pour dispenser des cours à des jeunes étudiants.
La formation à distance participe également à cet effort de l’AUF dans le sens de l’amélioration de la qualité de l’enseignement supérieur dans les pays du Sud. Quatre-vingt pour cent des étudiants qui suivent actuellement des cours à distance, sont originaires d’Afrique sub-saharienne. Dans la même optique, l’accord signé, le 12 mai dernier, entre le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), avec lequel l’AUF collabore déjà, vient renforcer l’apport de l’institution dans un domaine, l’agriculture, qui demeure un secteur vital pour les pays d’Afrique. En avril dernier, en partenariat avec l’Institut d’économie rurale du Mali, le Cirad et l’AUF ont d’ailleurs organisé un séminaire sur les filières d’exportation des produits agricoles du Sud. Pour mémoire, l’AUF existe depuis 1961 et compte, à ce jour, 535 institutions universitaires francophones originaires de 62 pays.