Disparue depuis la semaine dernière, la police française recherche activement l’athlète béninoise Odile Ahouanwanou.
Odile Ahouanwanou, une disparition inquiétante
Introuvable depuis le 10 septembre 2024, l’athlète béninoise fait l’objet d’un appel à témoin lancé par la police de la Seine Maritime, ce mardi 17 septembre. « Odile a disparu depuis le 10 septembre de Soyteville-Lès-Rouen . Elle a déposé son enfant à l’assistante maternelle, le matin, et n’est pas revenue la chercher » affirme la police.
L’indice fiable pour le moment révélé est sa voiture, une « Polo Volkswagen ». Les dernières coordonnées connues de l’athlète, triple championne d’Afrique, renvoient à Neufchâtel-en-Bray, commune française située dans le département de la Seine-Maritime, en région Normandie. Née le 5 janvier 1991 à Savalou, ville située au centre sud du Bénin, Odile Ahouanwanou est une spécialiste de l’heptathlon. Détentrice du record national dans la discipline, elle l’est aussi sur le 100 m haies.
Championne d’Afrique de l’heptathlon
De même, elle excelle au lancer du poids et le saut en hauteur. Entraîneuse de la catégorie benjamin et minimes du Stade Sottevillais 76, Odile Ahouanwanou dispose d’un palmarès garni avec une médaille internationale aux Jeux africains, une victoire aux Jeux de la solidarité islamique en 2017.
Au meeting de Kladno, elle bat les records nationaux de l’heptathlon et du 100 m haies. C’est en 2018 qu’elle devient championne d’Afrique de l’heptathlon, puis termine 8ème des championnats du monde qui se sont tenus à Doha, en 2019. En 2022, elle confirme sa domination en conservant son titre de championne d’Afrique de l’heptathlon.
Loi historique pour les Afro-descendants
Dernièrement, le Bénin, pays d’origine de l’athlète, votait une loi sur la dénaturalisation des Afro-descendants. Cette loi fut adoptée et promulguée. Le 2 septembre dernier, une loi historique a été promulguée au Bénin, offrant une chance unique aux Afro-descendants de déportés de renouer officiellement avec leur terre d’origine.
En permettant à ces descendants d’obtenir la nationalité béninoise, cette initiative du gouvernement de Patrice Talon s’inscrit dans une démarche de reconnaissance des traumatismes causés par la traite négrière. Cependant, cette main tendue ne fait pas l’unanimité, suscitant à la fois enthousiasme et préoccupations parmi la population béninoise.
