L’Assemblée mondiale amazighe demande à nouveau une réparation en réponse aux effets de l’utilisation d’armes chimiques contre le Rif de la part des chefs d’État espagnol et français.
L’Assemblée mondiale amazighe demande à nouveau aux chefs d’État du Royaume d’Espagne, le roi Felipe VI, et de la République française, le président Emmanuel Macron, de procéder à des réparations en réponse à la effets de l’utilisation d’armes chimiques contre les populations civiles du Grand Rif marocain.
Contenu de ces correspondances:
L’Assemblée Mondiale Amazighe demande de nouveau aux chefs d’État d’Espagne et de France des réparations en réponse aux effets de l’utilisation d’armes chimiques contre les populations amazighe dans le Rif lors de la bataille d’Anoual qui opposa un contingent militaire espagnol à l’armée rifaine de Mohamed Abdelkrim al-Khattabi, dans la région du Temsamane, dans le Rif en juillet 1921.
A l’occasion du 99e anniversaire de la célèbre bataille d’Anoual, l’Assemblée Mondiale Amazighe sollicite de nouveau les chefs d’État d’Espagne, le roi Felipe VI, et de la République française, le président Emmanuel Macron, demandant des réparations en réponse aux effets de l’utilisation d’armes chimiques contre les civils du Grand Rif marocain.
Ci-après, il contenait des correspondances envoyées :
A Son Excellence M. Emmanuel MACRON,
Président de la République Française,
Objet : Réparation des préjudices causés par la guerre chimique contre le Grand Rif marocain.
Références : PDR/SCP/BEAR/D026495.
Monsieur Le Président,
A l’occasion de la 99ème anniversaire de la fameuse bataille d’Anoual, nous venons attirer de nouveau votre attention sur le grand préjudice non résolue impliquant immanquablement la responsabilité de la République française dans l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles du Grand Rif marocain pendant la Guerre du Rif de 1921-1927.
Nous nous rappelons bien que lors de votre déplacement en Algérie en février 2017, vous avez eu le courage d’affirmer que : « la colonisation est un crime. C’est un crime contre l’humanité. C’est une vraie barbarie, et ça fait partie de ce passé que nous devons regarder en face en présentant aussi nos excuses à l’égard de celles et ceux vers lesquels nous avons commis ces gestes». Des mots très forts qui se sont accompagné par votre louable décision de restituer, récemment de 24 crânes de résistants algériens décapités au XIXème siècle. De même nous saluons les plus profonds regrets pour les blessures infligées lors de la période coloniale belge au Congo (l’actuelle RDC) du roi Philippe de Belgique.
Mais ce que nous aimerions bien vous rappeler c’est que les forces coloniales françaises, en coordination avec les forces militaires espagnoles ont procédé à l’utilisation des armes chimiques contre les populations civiles du Grand Rif, pendant la Guerre du Rif, entre 1921 à 1927, quand le Maréchal Philippe PETAIN avait été chargé par la République française de réprimer la révolution des tribus rifaines, dirigé par notre héros libérateur Mohamed ABDELKRIM EL KHATTABI, entre 1924 jusqu’au 1927. Plus de détails ici :
A propos de ce dossier, nous avons eu l’occasion d’interpeller à deux reprises l’ex-président François HOLLANDE en ces termes: « Je vous rappelle que la France s’est retrouvée, au début du siècle passé, responsable d’un protectorat sur le Maroc, (Ex-Empire chérifien marocain). En vertu de ce protectorat, la France était censé assurer la protection du Maroc dans ses frontières authentiques. Or, il s’en est suivi un dépeçage, une partition et une pseudo « pacification » par les armes et le sang. En tant que « nation civilisée », la France était tenue par le droit coutumier et conventionnel de la guerre de protéger, notamment, la population civile et de ne pas se rendre complice ou utiliser elle-même contre cette même population sans défense et non combattante des armes prohibées. Or, les documents, archives et études témoignent de ce que, dans un premier temps, la France s’est rendu complice de l’Espagne à laquelle elle a vendu des armes chimiques de destruction massive avant de les utiliser elle-même contre les rifains (population du nord du Maroc), lors de la guerre de libération conduite par le président Mohamed Abdelkrim El Khattabi. La guerre chimique contre le Grand Rif est non seulement une violation des règles les plus élémentaires du droit de la guerre mais de surcroît et encore plus grave les héritiers des victimes d’hier continuent de souffrir aujourd’hui encore. En effet, de nombreuses études génétiques d’experts confirmés démontrent et témoignent des effets mutagènes et cancérigènes des armes utilisées : l’ypérite ou gaz moutarde, le phosgène, le disphosgène et la chloropicrine. » (lire aussi le dernier appel des Amazighes auprès de l’Elysée).
Le mercredi 27 janvier 2016/2966 à Paris, j’ai déposé personnellement une autre lettre au Palais de l’Elysée en rappelant de nouveau à votre ex-président en ces termes : « A l’aimable attention de Monsieur François Hollande, Président de la république française. Par lettre citée en référence (PDR/SCP/BEAR/D026495), nous vous avions saisi au sujet de l’objet visé en marge. En date du 7 avril 2015, vous avez bien voulu nous répondre par le biais de votre cabinet en nous précisant que vous aviez pris connaissance avec la meilleure attention de notre courrier quant à la réparation des préjudices consécutifs à l’emploi des armes chimiques de destruction massive contre les populations civiles du Rif, lors de la guerre du même nom entre 1921 et 1926, et qu’il avait été transmis au secrétaire d’Etat chargé des anciens combattants et de la mémoire, auprès du ministre de la défense, qui nous tiendrait informés de la suite qui pourra lui être réservée ». Or, depuis et à ce jour, on n’a malheureusement reçu aucune suite à cette affaire.
Dans l’attente de vous pencher consciencieusement sur cette légitime requête, nous vous prions d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de notre très haute considération.
A Su Majestad Felipe VI
Rey de España
Palacio de la Zarzuela de Madrid – España.
Asunto: reparaciones en respuesta a los efectos de la utilización de armas químicas en contra de las poblaciones del Gran Rif (Norte de Marruecos).
Majestad,
Después de los saludos de rigor, y con el motivo del 99 aniversario de la batalla de Anual, nos dirigimos otra vez a vos pidiendo que intervenga de nuevo para una solución amistosa de la cuestión de la utilización de armas químicas en contra de las poblaciones del Gran Rif (Norte de Marruecos), animados por las afirmaciones del presidente francés Emmanuel MACRON de que: « la colonización es un crimen. Es un crimen de lesa humanidad. Es una verdadera barbarie, y es parte de este pasado que tenemos que enfrentar y también disculparnos con aquellos con quienes hemos cometido estos actos ». Declaraciones que fueron acompañadas por su loable decisión de restituir, recientemente 24 cráneos de resistentes argelinos decapitados durante el siglo XIX. Del mismo modo, saludamos las recientes y valientes declaraciones de remordimientos del rey Felipe de Bélgica por las heridas infligidas durante el período colonial en el Congo.
Tenemos el honor de informarle de que su respuesta del 29 de mayo de 2015/2965 a nuestras carta que habíamos tenido el honor de enviar a Su Majestad, hace un poco más de cinco años (la del 7 de febrero de 2015), sobre el asunto de la guerra química en contra de las poblaciones civiles del Norte de Marruecos durante la Guerra del Rif de 1921 hasta 1927, pidiéndole para que intervenga en favor de una solución amistosa de dicha cuestión del uso de armas químicas de destrucción masiva, por lo demás prohibidas por el derecho internacional, sigue pendiente por la falta de resolución por parte de varios ministros de Asuntos Exteriores y de Cooperación.
Aunque, nuestra delegación compuesta por el Dr. Mimoun CHARQI, Amina IBNOU-CHEIKH y yo mismo, fuimos en primer instancia citados en la Embajada de España en Rabat el 23 de junio de 2015, y recibidos por los señores D. Camilo VILLARINO MARZO y D. José Luis LOZANO GARCIA, con quienes hemos tenido el privilegio de hablar ampliamente del asunto y de ofrecerles una amplia documentación al respecto.
Ante la ausencia de una respuesta oficial, tuvimos la iniciativa de recordar este asunto al Sr. D. Alfonso DASTIS, anterior ministro de Asuntos Exteriores y de Cooperación del anterior gobierno popular del Sr. Mariano RAJOY BREY, a través de un escrito dirigido el 7 de noviembre de 2017/2967, en el cual le solicitábamos de actuar con su autoridad moral y responsabilidad política para que nos diera una respuesta favorable de su parte. Efectivamente, el anterior ministro Sr. DASTIS, fue preguntado por el diputado catalán Sr. D. Joan TARDA en las Cortes el 7 de febrero de 2018/2968, y declaro al respecto de que había recibido nuestro correo (https://youtu.be/JWLUlN62cMI?t=46) y prometió públicamente dar seguimiento a las demandas de nuestra ONG, la Asamblea Mundial Amazighe, con respecto al uso de armas químicas en las campañas del Rif. (file:///C:/Users/PC/Pictures/1%20a%20marrakech_tighdwin%2023avril16/Guerra%20quimica%20Dastis_Tarda.PDF). Desafortunadamente el Sr. DASTIS, ni su antecesor el Sr. José Manuel GARCIA-MARGALLO no cumplieron sus promesas. Por consecuente no han tomado en serio ni nuestras legítimas reivindicaciones ni tampoco las consignas reales del jefe de Estado.
Sin embargo, el Sr. Josep BORRELL FONTELLES, cuando dirigía esta cartera de exteriores, después de recordarle el asunto el anterior portavoz de ERC, el Sr. TARDA, en la Comisión de Exteriores del Congreso de los Diputados, el 19 de diciembre de 2018/2968, expreso de que de cara al centenario de la batalla de Anual en 2021/2971, España y Marruecos iniciarían un proceso de cerrar heridas de unos y otros, “y ha apuntado que cualquier proceso de reparación y reconciliación tiene que tener en cuenta lo que pasó en Anual”.
( www.europapress.es/nacional/noticia-borrell-plantea-utilizar-centenario-batalla-annual-cerrar-heridas-marruecos-guerra-rif-20181219220356.html). Por consiguiente, y por correo certificado, nos hemos dirigido a la ministra de Asuntos Exteriores, Unión Europea y de Cooperación, Sra. Arancha GONZALEZ LAYA, el pasado 7 de febrero, pero tampoco se molestó en tomar en serio este gran asunto pendiente!
Majestad,
Le rogamos que tome la decisión de plantear este asunto al actual gobierno y a su ministra de asuntos exteriores, para que lo estudie seriamente y que nos haga llegar una vez para siempre la resolución oficial que proceda.
A la espera de obtener una respuesta favorable de su parte, reciba Su Majestad, la expresión de nuestra alta consideración.
Firmado/Signé: Rachid RAHA
Presidente/Président de Agraw Amadlan Amazigh (Asamblea Mundial Amazighe (AMA))