Les peintures et gravures du collectif d’artistes bushmen Kuru Kalahari sont présentées depuis 2000 sur leur site Internet. L’occasion de découvrir l’art contemporain de ce peuple, qui s’inspire fortement de la nature pour ses créations.
L’art bushman a une toile. Dix-sept bushmen du groupe Kuru Kalahari ont une vitrine sur Internet, grâce à la fondation hollandaise Africa server qui a mis en place le site. Simple d’utilisation et trilingue (français, anglais et hollandais), il offre ainsi la possibilité à ces artistes peintres et graveurs de faire connaître la spécificité de leurs créations.
« Pour moi, la raison principale de peindre est de montrer au monde des choses que mon peuple et moi nous aimons. C’est un moyen de gagner sa vie, mais plus que cela – c’est montrer aux gens qui nous sommes et comment nous vivons. » Ces paroles sont celles de Dada, une des 17 artistes bushmen faisant partie du Kuru Kalahari, basés à D’kar (dans le Kalahari, Ouest du Botswana). C’était en 2000, à l’occasion de l’inauguration de la première exposition virtuelle sur Internet de l’art bushmen, un projet initié et largement soutenu par les Pays-Bas. Les toiles de quatorze peintres réalisées à la peinture à huile sont visibles en cliquant, en page d’accueil, sur la gauche de l’écran.
Les hommes et les femmes peignent différents thèmes
Elles représentent beaucoup, souvent avec des couleurs très vives et des formes arrondies, la nature, élément central de la culture et du mode de vie des Bushmen. Un thème que l’on retrouve dans les œuvres hors exposition virtuelle. En effet, les artistes, parmi lesquels six femmes, sont présentés par une « biographie-portrait », accompagnée d’une photo et de quelques œuvres.
Dans le traitement artistique, femme et homme ont leur préférence. « Le plus souvent, les femmes dépeignent la nourriture sauvage, les gens, les oiseaux, les perles, les accessoires d’habillement et les bijoux. Tandis que les hommes se concentrent sur les animaux, les créatures mythiques et les êtres humains », peut-on lire sur le site. Toutefois, il arrive que des sujets modernes inspirent les Bushmen. A l’image du sida, que Q.Moses a peint sur du canvas dans « HIV/Aids, Let us pray » (HIV/sida, prions). L’art s’adapte donc à l’évolution de la société. Comme en témoigne la façon de travailler des Bushmen, qui elle aussi a changé. Le site explique qu’auparavant, les artistes travaillaient avec de l’aquarelle sur du textile ou du bois, alors qu’ils préfèrent maintenant l’huile sur toile. A découvrir sur la Toile…
Visitez le site: Kuru Kalahari