L’armée malienne capture un leader de l’État islamique au Grand Sahara


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Forces armées maliennes
Les Forces armées maliennes

L’armée malienne a annoncé la capture d’un haut responsable du groupe djihadiste État islamique au Grand Sahara (EIGS) lors d’une opération militaire dans l’Est du pays. Cette arrestation s’inscrit dans un contexte de violences incessantes causées par des groupes terroristes dans la région sahélienne. Lors de cette intervention, plusieurs combattants ont été tués, et un important matériel militaire a été saisi, augmentant ainsi les espoirs de mettre un frein à l’extension des activités de l’EIGS.

Le communiqué officiel de l’armée malienne précise que l’opération a eu lieu dans la région de Menaka, une zone souvent ciblée par les groupes armés terroristes en raison de sa situation géographique stratégique. Ahmad Ag Ditta, le chef capturé, est décrit comme l’un des hauts responsables de l’EIGS. L’armée malienne l’accuse de nombreuses exactions contre les populations civiles innocentes, notamment de violences, de kidnappings et de massacres. Il est également présenté comme le principal commanditaire d’attaques régulières contre les forces armées maliennes, contribuant ainsi à l’escalade des conflits dans la région.

Une capture importante dans la lutte contre le terrorisme au Sahel

L’arrestation de ce leader de l’EIGS représente un coup dur porté à l’un des groupes terroristes les plus redoutables de la région. Depuis 2012, le Mali et ses voisins du Sahel sont confrontés à une montée en puissance des groupes djihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’EIGS, qui alimentent un cycle de violences meurtrières et d’instabilité. Ces organisations, en quête de territoires et de ressources, exploitent les failles de sécurité des États sahéliens pour s’implanter et étendre leur influence.

Les autorités maliennes ont salué cette capture comme un signal fort de leur capacité à lutter contre le terrorisme et à protéger la souveraineté nationale. Cependant, ce succès reste partiel dans un contexte où les groupes djihadistes continuent de semer la terreur, non seulement au Mali, mais aussi dans toute la région du Sahel. L’armement et le matériel récupéré lors de l’opération, notamment des engins explosifs improvisés, illustrent la sophistication croissante des tactiques utilisées par ces groupes terroristes.

Les défis de la lutte contre le terrorisme au Sahel

Le Mali, depuis 2012, est plongé dans un état de guerre contre des groupes terroristes qui ont profité des crises politiques internes et de l’instabilité régionale pour prendre le contrôle de vastes zones du pays. Ces groupes, souvent affiliés à Al-Qaïda et à l’EIGS, ont multiplié les attaques contre les forces de défense et de sécurité maliennes, ainsi que contre les populations civiles. Leur présence ne se limite pas au Mali, mais s’étend également à d’autres pays du Sahel tels que le Burkina Faso et le Niger, exacerbant la violence dans cette région déjà fragilisée.

L’armée malienne fait face à des défis considérables pour rétablir la sécurité, notamment en raison de la présence de multiples groupes armés, de l’isolement de certaines régions et de l’ampleur des menaces transnationales. En outre, la mission de stabilisation des Nations unies au Mali, la Minusma, a pris fin en 2023, après une demande explicite des autorités maliennes. Cette décision, bien que motivée par le souhait d’une autonomie accrue dans la gestion de la sécurité, a laissé un vide sécuritaire difficile à combler.

Les attaques terroristes de l’État islamique au Mali et en Afrique

L’arrestation d’Ahmad Ag Ditta intervient alors que l’État islamique au Grand Sahara intensifie ses attaques dans le Sahel. Le groupe, qui s’est particulièrement implanté dans les zones frontalières du Mali, du Burkina Faso et du Niger, a mené plusieurs attaques meurtrières ces dernières années. Au Mali, l’EIGS est responsable de nombreux attentats visant les forces de sécurité maliennes, mais aussi des attaques contre des civils. Ces attaques ont visé des convois militaires, des bases de l’armée malienne, ainsi que des installations gouvernementales.

Le groupe terroriste, utilisant des tactiques de guérilla, a notamment frappé dans les régions du centre et du nord du Mali, où il bénéficie d’un soutien local et d’une forte influence parmi certains groupes communautaires. Dans ces zones, l’EIGS a multiplié les embuscades, les attentats-suicides et les attaques à la roquette contre les forces maliennes, mais aussi contre les troupes internationales, notamment les forces françaises de l’opération Barkhane et les forces de la Minusma.

Une lutte inégale mais persistante

Les attaques de l’EIGS ne se limitent pas au Mali, mais se sont également étendues au Burkina Faso et au Niger. Au Burkina Faso, l’État islamique a ciblé des bases militaires et des zones stratégiques, tuant des soldats et des civils. L’EIGS a intensifié ses offensives dans cette région en réponse à la pression des forces de sécurité locales et internationales. Au Niger, bien que le groupe ait encore une présence plus limitée, il mène des incursions dans des zones frontalières avec le Mali, augmentant la violence et instillant la peur parmi les populations.

La capture d’Ahmad Ag Ditta représente un petit mais significatif succès pour les autorités maliennes dans leur lutte contre le terrorisme. Toutefois, cet événement met en lumière la complexité de la situation sécuritaire dans le Sahel. Les groupes djihadistes comme l’EIGS ne se limitent pas à des attaques ponctuelles, mais poursuivent des stratégies à long terme pour déstabiliser les régimes locaux, gagner du terrain et provoquer des affrontements intercommunautaires.

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Une plume qui balance entre le Sénégal et le Mali, deux voisins en Afrique de l’Ouest qui ont des liens économiques étroits
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