L’armée malienne accusée d’exécutions raciales


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Amnesty International accable dans un nouveau rapport l’armée malienne accusée d’exécutions perpétrées au Nord-Mali contre les Touaregs et Arabes désarmés. Le traitement réservé aux prisonniers de guerre est aussi épinglé : les militaires maliens sont accusés de tortures voire de meurtres arbitraires.

L’armée malienne épinglée par Amnesty International. Dans un rapport se basant sur une mission de quatre semaines au Nord-Mali, l’ONG accuse les militaires maliens d’avoir perpétré des exécutions contre les Touaregs et Arabes désarmés.

« L’armée malienne ne s’est pas battue pour la reconquête des villes du Nord mais une fois sur place, les soldats ont fait usage de leurs fusils sur des civils désarmés. Faits les plus graves dénoncés par Amnesty International : des exécutions, parfois de vieillards, parfois dans le dos, principalement de Touaregs ou d’Arabes, sans crainte de devoir rendre des comptes », souligne RFI.

Amnesty International préconise, entre autres, de ne plus livrer des prisonniers de guerre à l’armée malienne. Et pour cause, elle est accusée de mauvais traitement, tortures et exécutions arbitraires. L’ONG de défense des droits de l’Homme cite en exemple cinq hommes, arrêtés entre le 11 et 14 avril, qui sont ensuite morts à la maison d’arrêt de Bamako.

Ce n’est pas la première fois que l’armée malienne est accusée de commettre des exactions sur les populations civiles du Nord-Mali. Dans un rapport publié le 1er février, Amnesty International et Human Rights Watch tiraient la sonnette d’alarme sur la vengeance des soldats maliens sur les Touaregs et Arabes. Et de signaler la mort d’au moins cinq civils, dont trois enfants, tués lors d’un bombardement aérien mené le 11 janvier à Konna dans le cadre de l’opération conjointe menée par les forces françaises et maliennes.

Les nouvelles accusations d’Amnesty International contre l’armée malienne tombent au moment où le gouvernement malien accuse, pour sa part, les combattants du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNMA) de procéder à une « épuration raciale » envers les Noirs de Kidal.

D’où la reprise des combats entre l’armée malienne et les combattants du MNLA ; pour en outre libérer la troisième région administrative du Nord-Mali en vue de l’organisation en juillet de l’élection présidentielle.

Une chose est sûre, les révélations accablantes d’Amnesty International discréditent davantage une armée malienne par ailleurs pointée du doigt pour son inefficacité sur le terrain.

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