L’armée libyenne a libéré 120 personnes qui seraient des migrants détenus et torturés par des trafiquants d’êtres humains, après « un raid matinal sur les tanières de trafiquants d’êtres humains ».
Les forces de sécurité en Libye ont libéré 120 personnes qui seraient des migrants détenus et torturés par des trafiquants d’êtres humains, dans la ville Nord-ouest de Bani Walid, a indiqué l’armée. Les migrants et les réfugiés, pour la plupart des Égyptiens, ont été libérés mercredi après « un raid matinal sur les tanières de trafiquants d’êtres humains », a déclaré la 444ème brigade de combat d’élite dans un communiqué. Leurs ravisseurs les avaient soumis à « la torture et à l’extorsion », a-t-il ajouté, citant les témoignages des personnes libérées.
La brigade a également mené une opération contre les passeurs, la semaine dernière, à Bani Walid, un centre de traite d’êtres humains en bordure du désert, à environ 170 kilomètres au Sud-est de la capitale, Tripoli. Six repaires ont été découverts lors de cette opération et 70 migrants et réfugiés de différentes nationalités ont été libérés, a-t-il indiqué, ajoutant que « l’un des trafiquants les plus notoires du pays a été arrêté avec d’autres criminels étrangers qui kidnappaient, tuaient et torturaient leurs victimes ».
Il faut noter que la Libye est devenue le principal point de transit pour les personnes espérant atteindre l’Europe, après que ce pays d’Afrique du Nord a plongé dans un conflit sanglant à la suite d’un soulèvement soutenu par l’OTAN qui a renversé et tué le leader de longue date Mouammar Kadhafi, en 2011. Les passeurs embarquent souvent des familles désespérées, dans des bateaux pneumatiques mal équipés, incapables de survivre au voyage à travers la mer méditerranéenne.
Selon l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), plus de 20 000 personnes sont mortes en Méditerranée depuis 2014. Plus de 17 000 d’entre eux se trouvaient en Méditerranée Centrale, qui est décrite par l’ONU comme la route de migration la plus dangereuse au monde. Les agences internationales ont également dénoncé le retour en Libye de personnes interceptées en mer, en raison de la situation chaotique dans le pays et des mauvaises conditions dans les centres de détention.
Depuis février 2017, au moins 36 000 personnes ont été interceptées par les garde-côtes libyens et renvoyées dans ce pays d’Afrique du Nord, selon les chiffres de l’ONU.