Les troupes de l’Union Africaine auraient débarqué aujourd’hui sur Anjouan, l’une des quatre îles de l’archipel des Comores. L’objectif est de contrer Mohamed Bacar, le président, contesté depuis les dernières élections en 2007.
Plus d’une centaine de soldats de l’armée comorienne ont débarqué à Anjouan, a appris la PANA, dimanche en début de soirée, d’une source proche de la présidence de l’Union des Comores.
« Cette nuit, un même nombre de soldats de l’Armée nationale de développement (AND) ira grossir ce premier groupe », a ajouté la même source, précisant que pour le moment, aucun des hommes des troupes tanzaniennes et soudanaises n’a encore quitté Moroni, la capitale.
Plusieurs sources concordantes jointes au téléphone à Mohéli ont confirmé que des éléments de l’AND ont quitté l’île par voies aérienne et maritime, sans préciser leur destination.
Dans la journée du 15 mars, rappelle-t-on, l’Armée nationale de développement avait opéré une incursion à Anjouan où, d’après plusieurs témoignages, ses hommes s’étaient attaqués à la prison de Domoni, la deuxième principale ville d’Anjouan au sud de l’île, et ont libéré plusieurs dizaines de prisonniers politiques.
Le rétablissement de l’ordre dans l’île d’Anjouan, dont les dirigeants sont entrés en rébellion en mai 2007, bénéficie de l’appui de la Tanzanie et du Soudan, qui ont dépêché respectivement plus de 500 et de 150 hommes, de la Libye (pour un apport financier) et du Sénégal.
Il est à noter que dans un article publié récemment dans un journal comorien, les Etats-Unis ont aussi exprimé leur soutien aux autorités comoriennes pour libérer Anjouan par la voie militaire, après avoir constaté un échec des tentatives de dialogue.
La France avait, quant à elle, exprimé sa disponibilité à assurer le transport des troupes vers Moroni, les Tanzaniens et les Soudanais déjà sur place depuis plusieurs jours, étant arrivés par leurs propres moyens de transport.
Le respect de cet engagement devrait voir les soldats sénégalais arriver dans l’île dans les prochains jours.