L’armée burkinabè se renforce avec une douzaine de drones turcs pour combattre les djihadistes


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Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso
Ibrahim Traoré, président de la Transition du Burkina Faso

Les autorités militaires du Burkina Faso ont reçu 12 drones de combat turcs, dont des Bayraktar TB2 et Bayraktar Akinci. Une acquisition qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes.

Le Burkina Faso a reçu lundi 12 drones de combat turcs, dont des Bayraktar TB2 et Bayraktar Akinci, dans le cadre de sa lutte contre les groupes djihadistes. Ces drones ont été remis à l’armée par le chef du régime militaire, le capitaine Ibrahim Traoré, lors d’une cérémonie.

Lors de la réception, le capitaine Ibrahim Traoré a déclaré que ces drones « ont fait leurs preuves » dans la lutte contre le terrorisme et permettront à l’armée burkinabè d’intervenir plus rapidement et de manière plus efficace. Le ministre de la Défense, le général Kassoum Coulibaly, a ajouté que les drones permettront une « surveillance permanente » du territoire burkinabè.

Attaques djihadistes récurrentes

Le Burkina Faso est confronté à des attaques djihadistes depuis 2015. Ces attaques ont fait des milliers de morts et de déplacés. Le pays s’est rapproché de la Turquie et de la Russie ces derniers mois, après avoir tourné le dos à l’armée française. L’acquisition de ces drones turcs est un signe de la volonté du Burkina Faso de prendre en main sa propre sécurité.

L’acquisition de drones turcs par le Burkina Faso s’inscrit dans un contexte géopolitique particulier. Le pays, en proie à une crise sécuritaire depuis 2015, s’est progressivement éloigné de son allié traditionnel, la France, pour se rapprocher de la Turquie et de la Russie. Ce choix stratégique est susceptible de reconfigurer les alliances dans la région du Sahel, où la France a longtemps joué un rôle prépondérant.

Craintes de dommages collatéraux

L’utilisation de drones de combat soulève des questions éthiques et juridiques importantes. De même, la précision de ces armes est souvent remise en cause, et leur utilisation peut causer des dommages collatéraux importants. Par ailleurs, leur utilisation par des régimes militaires, comme le Burkina Faso, pose des questions quant au respect des droits humains et du droit international.

L’arrivée de drones turcs dans l’arsenal de l’armée burkinabè est susceptible d’avoir un impact significatif sur la lutte contre les groupes djihadistes. Sauf que, comme il a été constaté par le passé, ces technologies ne constituent pas une solution miracle. Les autorités burkinabè sont attendues pour les utiliser dans le cadre d’une stratégie visant à lutter efficacement contre les violences au Burkina Faso.

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