La capitale gabonaise croule sous les ordures, suite à une grève entamée depuis un mois par les sociétés de ramassage. Le président Omar Bongo a demandé samedi dernier à l’armée de rendre Libreville plus propre. La situation revient progressivement à la normale, assure le ministre de la Culture, Amoeghe Mba.
» L’armée continuera à nous aider durant toute cette semaine, je pense que nous arriverons à régler ce problème très prochainement. Elle nous a donné un sacré coup de main. Les sociétés de ramassage ont reçu des avances et tout le monde s’est remis au travail « , assure Amoeghe Mba, ministre de la Culture et adjoint au maire de Libreville. La capitale gabonaise croule sous les immondices après la grève lancée depuis un mois par les sociétés de ramassage pour non-paiement d’arriérés de prestation de plusieurs mois.
L’affaire a pris une tournure nationale avec l’intervention du chef de l’Etat. Juste avant son départ à Durban, samedi dernier, Omar Bongo a demandé aux ministres de la Défense et de l’Intérieur de descendre leurs troupes dans les rues de la capitale pour enlever les immondices car la situation sanitaire devenait inquiétante.
Les ordures, affaire d’Etat
Lundi après-midi, Amoeghe Mba a réuni les principales sociétés de ramassage pour négocier un retour au travail. Selon le ministre de la Culture, les deux parties sont arrivées à un accord. » Nous avons convenu de leur donner des avances et de créer une entreprise de transformation des déchets biodégradables en engrais. De cette façon, ils peuvent vendre des tonnes de déchets à cette entreprise qui sera effective avant la fin de l’année. Les prestataires sont très motivés par cette nouvelle source de revenus. » Une réunion a eu lieu, lundi en fin d’après-midi, dans le bureau du Premier ministre. Il aurait été convenu de prolonger le mandat de l’armée qui était prévu pour deux jours jusqu’à la résorption de la crise.
L’armée, qui est déjà sur le terrain, est rejointe par d’importantes entreprises de travaux publics. Le ministre de la Défense a lancé un appel à » toutes les volontés » pour nettoyer les rues de Libreville.