L’armée attaque des militants islamistes au Nigeria : 25 morts


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La police et l’armée nigériane ont riposté mercredi, à Kano, contre des « fondamentalistes islamistes » qui avaient tué douze policiers et une civile la veille. Les affrontements dans cette ville musulmane du nord du Nigeria ont fait au moins 25 morts selon les derniers bilans.

Une équipe mixte de policiers et de soldats nigérians a investi tôt dans la matinée de mercredi le quartier de Panshekara, dans la banlieue de Kano, au nord du pays. Leur but : déloger un groupe d’individus armés identifiés comme des « fondamentalistes islamistes » par les autorités. L’opération s’est soldée par la mort d’au moins 25 de ces militants et à l’arrestation de neuf d’entre eux, selon un porte-parole de l’armée. Elle a poussé à la fuite plus de 500 habitants du quartier.

La veille, ces militants islamistes, fortement armés, ont attaqué un poste de police du quartier de Panshekara et tué douze policiers ainsi que la femme du chef de poste. Des témoins les ont décrits comme parlant une langue qu’ils ne connaissaient pas et vêtus de turbans rouges et de longues robes, certains portant la barbe longue elle aussi. Après avoir commis leur crime, ils auraient rassuré les habitants sur leurs intentions non belliqueuses à leur égard.

« Nous sommes ici en raison de l’état d’insécurité dans l’Etat qui a conduit au meurtre brutal du Sheik Jafar Mohammad Adam – assassiné vendredi dernier dans une mosquée. Nous en avons après les membres du gouvernement et les hommes en uniforme », a indiqué l’un d’eux, cité par le quotidien Vanguard Nigeria. Les assaillants seraient arrivés dans la ville avec femmes et enfants et leur nombre avoisinerait les 300, selon la police et les résidents.

Prêts à en découdre

« Les assassinats n’ont aucun lien avec la politique, ils ont été commis par des fondamentalistes », a indiqué le porte-parole de la police, à Abuja, alors que les élections législatives et présidentielles doivent se tenir samedi dans un contexte tendu. Selon le quotidien This Day, les assaillants se seraient retirés mardi non loin du lieu où ils ont commis leur forfait, prêts à en découdre avec les forces de sécurité.

La semaine dernière, des individus armés avaient attaqué un poste de police du quartier de Sharada, à Kano, tuant deux policiers, rappelle Vanguard. La veille, quatre officiers de la Commission fédérale de sécurité routière avaient été exécutés. En 2004, des étudiants se faisant appeler Talibans avaient eux-mêmes mené plusieurs opérations contre des postes de police avant d’être annihilés par l’armée.

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