L’armée soudanaise, en conflit avec les Forces de soutien rapide, a approuvé une trêve de 72 heures, ce jour. Dans la même journée, Washington a annoncé la mort d’un de ses ressortissants, au Soudan.
« L’armée a convenu d’une trêve de 72 heures, à compter de ce vendredi 21 afin de permettre aux Soudanais de célébrer l’Aïd el-Fitr et pour des raisons humanitaires. Les forces armées espèrent que les rebelles respecteront toutes les conditions de la trêve et s’abstiendront de toute action militaire qui pourrait la faire échouer », a indiqué un communiqué.
La décision intervient quelques heures après que les paramilitaires des Forces de soutien rapide ont rendu public leur approbation pour une suspension des combats. En effet, vendredi à l’aube, les FSR ont annoncé leur accord pour une nouvelle trêve humanitaire de 72 heures. Cette trêve annoncée, qui prend effet à compter de ce vendredi, a été arrachée grâce à une médiation et des pressions venues tous bords.
Malgré cette nouvelle trêve, les combats se sont poursuivis, ce matin, aux abords du palais présidentiel. C’est la troisième fois qu’une trêve est d’ailleurs annoncée, depuis le début des combats, samedi. Elles ont toutes été violées, puisqu’il n’y a pas eu de répit dans les combats, depuis leur déclenchement, il y a près d’une semaine.
Mort d’un ressortissant américain
Toujours ce vendredi, Washington a annoncé la mort d’un ressortissant américain. « Nous pouvons confirmer la mort d’un ressortissant américain au Soudan », a déclaré le porte-parole du département d’État américain, Vedant Patel. L’officiel a en outre ajouté que le département d’État est en contact avec la famille de la victime. Sans toutefois donner de précision sur l’identité du défunt.
Rappelons que lundi, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Soudan a été agressé à son domicile. L’information avait été donnée par Josep Borrelli, chef de la diplomatie européenne. Ce dernier n’avait pas manqué de dénoncer une violation flagrante de la Convention de Vienne. Le même jour, un convoi diplomatique américain avait essuyé des tirs, selon le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken.
Depuis samedi dernier, le Soudan est le théâtre de violents combats. Les affrontements opposent l’armée soudanaise fidèle au général Abdel Fattah Al-Burhan aux paramilitaires des Forces de soutien rapide dirigés par le général Mohamed Hamdane Daglo. Les deux camps s’accusent mutuellement d’avoir déclenché les hostilités.