Chaque année, le Bénin célèbre le 1er juin la journée nationale de l’arbre. Cette année, gouvernants et gouvernés n’ont pas dérogé à la tradition. 13 500 plants ont été mis en terre.
(De notre correspondant)
C’est dans une commune rurale, à Adjohoun, à une soixantaine de kilomètres de Cotonou, que les autorités gouvernementales ont donné rendez-vous à la population pour célébrer l’arbre ce 1er juin. Sur cinq hectares, 13 500 plants ont été mis en terre. Le premier responsable des forêts béninoises montre qu’il attache du prix à cette journée. « Je dis, je mets quiconque au défi de faire dix mètres dans la nature maintenant sans voir un arbre planté de mains d’homme. Toutes les essences exotiques que vous avez sont plantées. Et si les gouvernements qui se sont succédé ont entretenu l’image et la cérémonie pendant 28 ans, ça veut dire que ça porte. », déclare Théophile Kakpo, le Directeur général des Eaux, Forêts et Chasse du Bénin. La journée nationale de l’arbre du Bénin revêt aussi une grande importance pour certains coopérants occidentaux. L’ambassadeur des Pays-Bas au Bénin, Plomb Wouter se dit fier de soutenir les Béninois dans cette campagne de reboisement. « Je suis venu parce que je crois que c’est extrêmement important d’appuyer les efforts locaux pour protéger les forêts qui existent déjà et pour encore planter de nouveaux arbres afin d’ajouter à ces atouts naturels dont le Bénin est doté. », fait-il remarquer.
Dans la durée
Il y a 28 ans que le gouvernement a institué la journée du reboisement. A ce jour, environ 110 millions d’arbres ont été plantés. L’objectif visé est de lutter contre la désertification. Lors de cette nouvelle édition de la journée nationale de l’arbre, le thème retenu colle avec celui de la prochaine conférence de l’environnement et du développement de Rio de Janeiro qui tourne autour de l’économie verte. Le pouvoir exécutif béninois s’engage à protéger davantage l’environnement. « Le gouvernement du Bénin, en décidant de faire de cette journée du 1er juin une journée d’économie verte, voudrait rassurer sa population. Tout est mis en œuvre pour améliorer les conditions de vie de nos populations mais en même temps sauvegarder et protéger nos forêts et par ricochet notre environnement. », martèle Benoît Dègla, le ministre de l’Intérieur assumant l’intérim de son collègue de l’Environnement.
Le Bénin, qui lutte pour la verdure, se doit donc pour gagner ce combat d’entretenir ces plants mis en terre ce 1er juin.