L’Arabie Saoudite poursuit son ouverture au monde, comme peut en témoigner la mise sur pied, en 2023, d’une société exclusivement dédiée aux investissements dans le secteur minier à une échelle mondiale.
Sur le continent africain, l’Arabie Saoudite a déjà conclu un accord de coopération minière avec la République Démocratique du Congo (RDC), pays placé deuxième producteur mondial de cuivre. Toujours en quête d’opportunités, First Quantum une société de mines et métaux basée à Toronto, est déjà à un stade très avancé des négociations avec la société saoudienne Manara Minerals qui cherche à devenir un actionnaire minoritaire au niveau des mines de cuivre en Zambie.
Assurer son approvisionnement en minéraux critiques
Selon la source, Manara souhaite acquérir entre 15 et 20% d’intérêts dans les mines zambiennes de First Quantum. Rappelons que la société canadienne opère présentement dans les mines de cuivre Kansanshi et Sentinel. La cession envisagée par Manara pourrait revenir à une contribution s’élevant entre 1,5 et 2 milliards dollars.
Bien qu’aucune information officielle n’ait été faites au sujet des négociations, un accord entre les parties consoliderait un peu plus la direction entreprise par l’Arabie Saoudite qui est celle d’assurer son approvisionnement en minéraux critiques, particulièrement en Afrique. Une nécessité qui a mené en 2023 à la création de Manara Minerals, une industrie cogérée par la compagnie minière nationale saoudienne Ma’aden et le fonds d’investissement public du royaume.
Intérêt de l’Arabie Saoudite pour le cuivre zambien
En janvier dernier, une conférence minière Future Minerals Forum, s’est tenue en Arabie Saoudite. A cette occasion, plusieurs accords avaient été passés dont un avec la RDC. La particularité de cette dernière est qu’elle assure à elle seule 70% de l’offre mondiale de cobalt, en plus de s’être positionnée comme deuxième producteur de cuivre au monde. Sans évoquer ses réserves quantitatives de lithium, et d’or.
L’intérêt de l’Arabie Saoudite pour le cuivre zambien pourrait bien profiter au pays d’Afrique australe qui cherche à atteindre la barre des 3 millions de tonnes de cuivre d’ici 2031. Une belle opportunité aussi qui se présente pour le groupe canadien First Quantum qui a mis cette année en vente une participation minoritaire dans ses mines dans l’optique d’alléger sa dette.