Le ministère de l’Economie Forestière en partenariat avec Overseas Fishery Coorporation Foundation (OFCF) du Japon a organisé, vendredi dernier à Libreville, la journée de la promotion des produits de l’aquaculture. Le thème de cette journée était consacré à « une aquaculture viable pour contribuer à la sécurité alimentaire ».
Notre correspondant à Libreville
« Une aquaculture viable pour contribuer à la sécurité alimentaire ». C’est le thème de la journée de la promotion des produits de l’aquaculture qui s’est déroulée vendredi dernier à Libreville. L’événement était organisé par le ministère de l’Economie Forestière en partenariat avec Overseas Fishery Coorporation Foundation (OFCF) du Japon. Selon les organisateurs, l’objectif était de sensibiliser et d’informer le public sur l’aquaculture, de promouvoir les initiatives privées dans ce domaine encore peu connu et de présenter les possibilités de revenu que l’activité piscicole peut générer au Gabon.
« Atteindre l’autosuffisance alimentaire »
Pour le gouvernement gabonais, le développement de l’aquaculture est un formidable réservoir d’emplois, un véritable rempart contre la pauvreté et un mode avéré de développement économique et social. Par ailleurs, a rappelé le ministre de l’Economie Forestière, des Eaux et de la Pêche, Emile Doumba, « l’aquaculture doit permettre à la population gabonaise d’atteindre l’autosuffisance alimentaire à travers la vulgarisation des produits halieutiques locaux ».
Il faut préciser qu’au Gabon la filière des produits de l’aquaculture participe également à la dynamique de la diversification de l’économie. Ce secteur, selon les spécialistes, devrait par ailleurs « contribuer à freiner l’exode rural par le biais d’un encouragement à l’initiative privée. Il permettrait aussi de lutter contre la pauvreté et d’assurer la sécurité alimentaire particulièrement en zone rurale où le déficit en protéine animale est plus marqué ».
« Dans un contexte mondial marqué par une production en nette régression des pêches de capture face à une augmentation constante de la population et la demande en produits de pêche, l’aquaculture apparaît comme une alternative très prometteuse susceptible de combler les écarts entre l’offre et la demande mondiale en poissons comestibles », a dit Emile Doumba.
Coopération avec le Japon
Le développement de l’aquaculture au Gabon est le fruit d’une longue et agissante diplomatie entre le Gabon et le Japon. Ce pays apporte au Gabon son appui technique et scientifique pour la promotion de ce secteur. Rappelons que plusieurs cadres gabonais travaillant dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture sont formés au Japon.
L’ambassadeur du Japon en poste au Gabon a renouvelé à l’occasion de cette journée l’engagement de son pays à soutenir le Gabon dans sa politique de développement de l’aquaculture afin de dépasser les limites de la production naturelle. Aussi a-t-il souhaité une gestion durable des ressources halieutiques tournée vers l’avenir. « Nous devons contrôler non seulement la quantité mais aussi la qualité des produits de pêche. Le Japon possède une grande expérience dans ce domaine et nous la partagerons avec le peuple gabonais », a-t-il précisé.
Chère production
Pour le représentant des pisciculteurs, Michel Ndembi, l’entretien des fermes piscicoles au Gabon n’est pas facile au regard des prix très élevés des produits nécessaires à la mise en place et à l’entretien des étangs. Il souhaite la mise en place par l’Etat d’un fond d’aide aux pisciculteurs, une assistance technique adéquate, ainsi qu’une exonération des taxes douanières et fiscales sur le matériel piscicole et les produits phytosanitaires.
Cette journée de la promotion des produits de l’aquaculture s’est terminée par la visite des étangs et une partie de pêche à laquelle se sont livrés les membres du gouvernement présents, en tête desquels le ministre de l’Economie Forestière et le vice-premier ministre Georgette Koko.