Depuis l’annonce du décès de l’ex-président gabonais, Omar Bongo, une ambiance de deuil règne dans les locaux de l’ambassade de la République gabonaise au Cameroun.
Notre correspondante au Cameroun
« Bye bye papa Bongo. Au revoir le doyen de l’Afrique. Repose en paix. Nous ne t’oublierons jamais. Nous t’aimerons toujours. » Ce sont ces paroles chantées en chœur par un groupe de jeunes filles et garçons qui accueille le visiteur a l’ambassade de la République gabonaise au Cameroun. Tous des étudiants, ils n’ont connu que M. Bongo comme président, ils expriment ainsi leur douleur et l’émotion est vive. De temps en temps, on en surprend qui écrasent une larme.
Dans le hall, c’est le portrait du défunt qui vous accueille. Plus loin, on aperçoit une table sur laquelle est ouvert un cahier de condoléances et juste à côté, dans un salon bondé, de Gabonais et quelques visiteurs suivent la retransmission en directe de l’arrivée du cercueil de M. Omar Bongo Ondimba. Une intense émotion se dégage dans la cour, mais on reste digne. Les plus jeunes sont effondrés, ils cachent difficilement leur douleur.
Us et coutumes en Afrique : le pagne du deuil
Comme cela est souvent le cas en Afrique, la mort d’un patriarche s’accompagne d’un certain nombre de rites et coutumes. Ici les Gabonais, n’ont pas failli à la règle « du pagne du deuil », une coutume assez répandue au Cameroun. Un tissu du deuil est vendu aux amis et connaissances en guise de souvenirs.
La douleur des Gabonais que l’on retrouve sur place est perceptible. Cependant, ils sont tous vigilants et disent suivre avec intérêt ce qui se passe dans leur pays. Octove Dioba, responsable de la communication de l’ambassade déclare : « La communauté internationale et plus précisément les Européens attendent que l’on annonce que tout va mal au Gabon, que des coups de fusils ont été entendus. Cela n’arrivera pas, car le Gabon est un pays de paix. »
Ces propos seront confirmés par les témoignages consignés dans le livre de condoléances. S.E Eric Epeny Obondzo, ambassadeur du Congo au Cameroun écrit : « L’Afrique entière vient de perdre son doyen de Chef d’Etat, le grand arbre à palabre, ce grand homme, qui a toujours prôné la paix à travers notre continent. Ce grand homme qui a maintenu le Gabon et son peuple dans la paix, l’unité et la concorde nationale. »
La communauté gabonaise au Cameroun est forte d’environ 300 âmes