L’accord de normalisation signé entre le Maroc et l’Espagne pourrait être cher payé par Madrid qui pourrait voir l’Algérie lui infliger une sévère « punition ».
L’Algérie compte faire payer à l’Espagne son option de soutenir le plan d’autonomie du Sahara Occidental proposé par le Maroc et que Madrid considère comme la solution « la plus sérieuse, réaliste et crédible » au conflit qui oppose le front Polisario aux forces armées royales depuis près de 50 ans. Et Alger compte apporter une réponse « énergique, souveraine et multiforme » à la nouvelle posture de l’Espagne.
C’est du moins ce qu’a confié un responsable algérien au journal espagnol El Confidencial. La source du média a mis en garde que le rappel, par les autorités algériennes, de l’Ambassadeur de ce pays d’Afrique du Nord accrédité à Madrid, n’est qu’une première étape des mesures que compte prendre l’administration Tebboune. L’ambassadeur Said Moussi a été rappelé pour des consultations.
La source du journal révèle par ailleurs que l’Algérie va faire un choix préférentiel sur l’Italie avec qui elle va approfondir les relations énergétiques au détriment de l’Espagne qu’Alger va tout de même continuer à approvisionner en gaz. Toutefois, une révision à la hausse des prix de cession du gaz est à prévoir, alerte la source. Mieux, les autorités algériennes prévoient une révision de leur politique étrangère.
Alger, qui dit ne pas envisager de céder aux pressions de pays de l’Union Européenne et des États-Unis qui veulent voir rouvert le gazoduc Maghreb-Europe fermé depuis fin octobre, compte orienter « ses relations vers certains partenaires du sud de l’Europe », avec qui il entretient « d’excellentes relations traditionnelles ». La plus forte mesure envisagée par les autorités algériennes est de suspendre les vols vers l’Espagne, fait fuiter la source.
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