L’Algérie traque toujours l’informateur du Maroc sur l’Affaire Ghali


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Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune
Le Président algérien, Abdelmadjid Tebboune

Le Secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, alors poursuivi en Espagne, avait réussi à quitter le royaume ibérique sans aucun document de voyage pouvant permettre son identification. Ghali, qui était entré en Espagne sous une fausse identité algérienne, avait pu être « démasqué » par Rabat, malgré les précautions prises par Alger qui se dit convaincu que le Maroc avait une taupe placé dans les plus hautes sphères de l’Etat algérien.

C’est une réponse de la préfecture de police de Navarre qui a permis d’en savoir un peu plus sur les conditions d’exfiltration d’Espagne du chef du front Polisario, Brahim Ghali, alors qu’une procédure judiciaire avait été ouverte à son encontre par les autorités ibériques. Brahim Ghali, qui avait rejoint l’Espagne pour y être soigné après une atteinte au Coronavirus, avait même été auditionné par un juge. Du fait de sa situation sanitaire, il avait comparu par visioconférence.

Répondant à la requête du chef du tribunal d’instruction numéro 7 de Saragosse, de lui fournir « des informations sur certaines circonstances » concernant le départ d’Espagne de Brahim Ghali, la police de Navarre, dans un rapport, a affirmé que le chef du Front Polisario avait quitté l’aéroport de Pampelune-Noain pour l’Algérie sans passeport ni document permettant de prouver son identité.

Brahim Ghali « a été autorisé à quitter le territoire national, car il s’agissait d’un départ volontaire, en vertu du règlement de l’immigration, qui établit que toute personne peut quitter l’Espagne avec des papiers défectueux ou même sans papiers, s’il n’y a pas d’interdiction ou d’empêchement de quelque nature que ce soit », a indiqué La Razon.

Brahim Ghali est arrivé à l’aéroport dans une « ambulance médicale accompagné de son médecin personnel. L’ambulance est entrée par la porte nord de l’aéroport et s’est garée à l’intérieur, au pied de la piste, sans que le patient et son compagnon ne quittent l’ambulance à aucun moment », a détaillé le rapport de la police remis au juge d’instruction.

« Lors de l’identification de toutes les personnes devant prendre l’avion, les responsables de la Brigade provinciale des étrangers et des frontières de Pampelune sont face à quatre personnes : une avec un passeport algérien et un visa français, une avec un passeport espagnol, une avec un passeport délivré par l’Espagne avec la nationalité apatride et une autre sans papiers affirmant être Brahim Ghali », a repris Bladi.

Cette affaire Ghali n’est toujours pas classée, ni par Rabat, encore moins par Alger qui serait toujours à la traque de la ou les personnes, établies en Algérie, qui ont pu fournir des informations « Top Secret » aux autorités royales. Comment cette évacuation de Brahim Ghali sous une fausse identité algérienne, dont les tractations ont été faites au plus haut sommet de l’Etat algérien, donc classée comme strictement confidentiel, a pu atterrir sur des bureaux marocains ? C’est que tente toujours de découvrir Alger.

A lire : Sahara : l’« Algérien » Brahim Ghali quitte l’Espagne, colère du Maroc ?

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Je suis passionné de l’actualité autour des pays d’Afrique du Nord ainsi que leurs relations avec des États de l’Union Européenne.
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