C’est l’émoi et la consternation en Algérie, suite à l’affaire Ryma Anane. Pour avoir refusé l’offre de mariage, cette enseignante algérienne de 28 ans a été brûlée vive par un homme. Entre la vie et la mort, sa prise en charge s’organise.
Les réseaux sociaux se sont emparés du cas de la jeune enseignante qui se trouve entre la vie et la mort. Puisque le message d’appel au soutien lancé, le 10 octobre, par la famille de Ryma Anane, a été vu plus de 193 000 fois sur Facebook et plus de 34 000 fois sur TikTok, relève France 24.
Les faits
Le 26 septembre dernier, très tôt le matin, alors que Ryma attendait le bus dans le village d’Aït Farés pour se rendre à son travail, l’homme l’a aspergée d’essence avant de mettre le feu en faisant usage d’un briquet. Gravement atteinte, la jeune femme est admise en réanimation et son pronostic vital engagé.
Une affaire pour le moins cynique, d’une rare violence, selon un collectif qui enquête sur les féminicides en Algérie. Cofondatrice de Féminicides Algérie, Wiame Awres explique : «Un homme l’a brûlée vive. Il voulait l’épouser mais elle ne le voulait pas». Elle précise que «son pronostic vital est toujours engagé».
Cette femme, qui enseignait le français dans une école privée à Tizi-Ouzou, a été brûlée au troisième degré. D’abord hospitalisée au service des grands brûlés, au CHU Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, une commune du Nord de l’Algérie, c’est ce vendredi que la jeune femme a été évacuée d’urgence en Espagne.
Avec son frère, à bord d’un avion médicalisé, la jeune enseignante a quitté Alger pour l’hôpital universitaire de La Paz, en Espagne. Pour sa prise en charge, une cagnotte a été organisée. A la date de ce 14 octobre, quelque 33 000 euros ont été réunis.
Le cas de Ryma n’est pas isolé en Algérie, indique le collectif qui enquête sur les féminicides. Wiame Awres rappelle à cet effet que le premier cas de féminicide de l’année 2022 a été perpétré par un homme qui a tué une femme parce que, elle aussi, ne voulait pas se marier avec lui.
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