L’Algérie se positionne comme un acteur diplomatique majeur dans la résolution du conflit israélo-palestinien en 2025


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Amar Bendjama, Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies
Amar Bendjama, Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies

En ce début d’année 2025, l’Algérie consolide sa position stratégique sur la scène internationale en assumant la présidence du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette responsabilité renforce son rôle prépondérant dans la recherche d’une résolution du conflit israélo-palestinien, notamment à travers une approche diplomatique multidimensionnelle.

La présidence algérienne du Conseil de sécurité se caractérise par une intensification significative des discussions sur la situation à Gaza. Dans un discours percutant lors d’une réunion spéciale, le Représentant permanent de l’Algérie, Amar Bendjama, a dénoncé la stratégie systématique de destruction des infrastructures sanitaires : « Sur les 138 centres de premiers soins, seuls 6 restent encore totalement opérationnels. 130 ambulances ont été endommagées. Plus de 14000 patients nécessitent une évacuation médicale urgente à l’étranger, plus de 1000 travailleurs du secteur de la santé ont été tués. »

Cette présidence s’inscrit dans la continuité des initiatives diplomatiques de 2024, notamment la proposition d’une résolution appelant à un cessez-le-feu immédiat et à une enquête internationale sur les découvertes macabres dans l’enclave.

Lors du Sommet arabo-islamique de Riyad en novembre 2024, l’Algérie a présenté une série de propositions concrètes par la voix du président Abdelmadjid Tebboune. Ces mesures comprennent le soutien à l’adhésion de la Palestine comme membre à part entière des Nations unies et des sanctions économiques et diplomatiques contre Israël. Cette position ferme démontre la volonté de l’Algérie d’aller au-delà des déclarations d’intention pour promouvoir des actions tangibles.

Situation humanitaire critique

Le bilan humanitaire depuis octobre 2023 reste particulièrement préoccupant avec plus de 45 000 victimes et 110 000 blessés recensés par les autorités palestiniennes. La destruction systématique des infrastructures essentielles et l’extension des violences en Cisjordanie confirment l’urgence d’une intervention internationale coordonnée.

Par ailleurs, l’Algérie a renforcé son action diplomatique par un soutien culturel significatif à la cause palestinienne. Les événements culturels majeurs du pays, notamment le Festival international du film arabe d’Oran et le Festival international de la bande dessinée d’Alger, ont servi de plateformes pour sensibiliser l’opinion publique internationale aux enjeux du conflit.

Perspectives régionales

Dans sa position de médiateur régional, l’Algérie souligne l’importance de l’autodétermination du peuple palestinien tout en alertant sur les risques d’une escalade régionale. Cette approche équilibrée, combinant fermeté diplomatique et engagement culturel, positionne le pays comme un acteur incontournable dans la recherche d’une solution durable au conflit.

Comme l’a souligné Amar Bendjama devant le Conseil de sécurité : « Nous devons agir ensemble afin de mettre un terme à cette tragédie. Il est temps pour le Conseil de sécurité d’exiger un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent à Ghaza. »

Sa présidence du Conseil de sécurité en 2025 représente une opportunité cruciale pour l’Algérie de faire progresser la cause palestinienne sur la scène internationale.

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