La New Energy Algeria a vu le jour dimanche, à Alger. Cette société mixte détenue à parts égales par les deux leaders étatiques du marché de l’électricité – la Sonatrach et la Sonelgaz – a pour vocation la production d’énergies renouvelables. Un virage écologique, à l’heure où le prix du baril s’effondre.
Avec l’inauguration de la New Energy Algeria (Neal), dimanche, au siège de la Sonatrach, l’Algérie peut se féliciter de la naissance de la première société chargée de réaliser des projets liés au développement des énergies renouvelables. Un virage très écologique du ministère de l’Energie et des Mines, qui s’explique notamment par la baisse du prix du baril. La Neal est détenue à 45% par la Sonatrach – l’entreprise nationale d’exploitation pétrolière – et par la Sonelgaz, son équivalent sur le marché du gaz. La Sim (Semouleries industrielles de la Mitidja) entre également pour 10% dans le capital de cette société qui s’élève à 200 millions de dinars (2 649 293 euros).
Flou énergétique
Depuis la loi de juillet 1999, qui assure des avantages financiers, fiscaux et douaniers pour les les projets qui concourent à la promotion des énergies nouvelles, le gouvernement algérien s’est résolument engagé sur la voie d’une diversification de ses revenus sur le marché de l’électricité. La Sonatrach constitue à elle seule les deux tiers des revenus du budget de l’Etat, et souffre chaque année un peu plus de la chute des cours du pétrole. Malgré la politique d’achat des pays européens, qui privilégient largement le marché algérien, le chiffre d’affaire de la société nationale a baissé de 9% entre 2000 et 2001. De quoi expliquer les innovations » vertes » de M. Chakib Khelil, ministre de l’Energie… et directeur général de première société d’hydrocarbures.
Les projets de la nouvelle venue demeurent cependant assez flous. En terme de capital, le directeur général de la Sim a indiqué qu’il attendait l’entrée de partenaires étrangers. Sans plus de précision. Au plan des réalisation, le projet phare de la société serait une centrale électrique fonctionnant à l’énergie solaire pour l’électrification du Sud du pays. Mais impossible de connaître la liste des régions concernées, ni même la date de début des travaux.