Alger fait de l’oeil aux partenaires étrangers pour explorer divers gisements pétroliers sur les côtes. Au large d’Annaba.
La société algérienne d’hydrocarbures, la Sonatrach, a annoncé par une déclaration du directeur général de l’entreprise, Abdelhak Bouhafs, son intention d’explorer des gisements pétroliers au large d’Annaba. Sonatrach, qui a identifié « deux à trois blocs », va mettre en concurrence les partenaires étrangers. Son responsable s’est toutefois gardé de dire lesquels. Et est resté silencieux sur les noms exacts des gisements ainsi que les réserves estimées en pétrole.
La presse algérienne – qui couvrait les journées scientifiques et techniques de la Sonatrach en marge desquelles M. Bouhafs a fait ces déclarations – cite Amerada Hess (qui vient de signer deux contrats pour une valeur de 600 millions de dollars avec le groupe algérien), BP-Amoco, les firmes malaysienne Petronas, espagnole Cepsa, et australienne BHP.
Autre bien placé, l’américain Anadarko, qui, selon le quotidien français La Tribune, aurait investi environ 4 milliards de dollars en Algérie.
Droit de préemption
Le grand perdant pourrait être le français Elf. Sonatrach a fait valoir son droit de préemption lorsque le groupe Arco qui détenait 49% des parts provenant de l’exploitation du site de Rhourde El Baghel (570 millions de barils) s’est vu contacté par Elf qui voulait les acheter. La Sonatrach s’y est opposée, en signant un chèque de l’ordre de 130 millions de dollars et l’engagement de verser le complément sur trois ans.
En France, certains observateurs ont interprété ce refus comme une réminiscence du conflit qui avait opposé, en 1971, les compagnies françaises à l’Etat algérien, alors que celui procédait à des nationalisations.
Pure spéculation, suggère le quotidien El Watan, reprenant les explications des dirigeants de la Sonatrach qui invoquent des raisons « purement commerciales ». Et de préciser : « l’autre compagnie française, Total, est présente sur un important gisement en Algérie, celui de Hamra ».