
Autant l’élection du Djiboutien Ali Mahamoud Youssouf à la présidence de l’Union africaine n’avait souffert aucun délai ni aucune véritable contestation, autant celle de la vice-présidente (seule une candidate pouvait prétendre au poste, les textes de l’UA contraignant à la parité) fut disputée, le scrutin se transformant rapidement en un duel opposant les candidates algérienne et marocaine. Et c’est donc Selma Malika Haddadi, diplomate algérienne chevronnée, qui a remporté ce mandat très important.
L’élection s’est tenue lors d’un vote marathon de sept tours, au terme duquel Selma Malika Haddadi remplace Monique Nsanzabaganwa. Agée de 47 ans, l’Ambassadrice Selma Haddadi dispose d’une grande expérience diplomatique, ayant été ambassadrice de son pays au Kenya et au Soudan, ainsi que Directrice générale Afrique au Ministère algérien des affaires étrangères. Elle maîtrise les trois langues officielles de l’Union Africaine, ce qui a constitué un atour pour sa candidature. Elle a remporté l’élection par 33 voix contre 22 suffrages à la candidate marocaine restée en lice, Latfifa Akherbach.
Sa tâche sera de suivre les travaux de l’Union africaine sur les questions de paix, de sécurité et de développement économique, mai aussi de promouvoir les principes de panafricanisme et d’unité africaine, ainsi que de renforcer la gestion administrative et économique de l’Union, aux côtés du Président Ali Mahamoud Youssouf, pour instaurer une culture d’efficacité et de transparence dans l’organisation.
Après le départ du président mauritanien de l’Union africaine, et de l’avis de l’ensemble des commentateurs, cette élection témoigne d’une influence croissante de la diplomatie algérienne en Afrique et singulièrement au sein des instances panafricaines, peu de temps après que l’Algérie eut présidé le Conseil de Sécurité de l’ONU en janvier 2025.