Suite de la rétention d’un avion de la compagnie Air Algérie à Bruxelles, le ministère algérien des Affaires étrangères a rappelé ses deux ambassadeurs accrédités en Belgique et aux Pays-Bas pour consultations.
Après la saisie, vendredi, d’un avion d’Air Algérie à l’aéroport de Bruxelles, en raison d’un litige avec une société néerlandaise, Alger a rappelé ses ambassadeurs en Belgique et aux Pays-Bas pour consultations. C’est ce qu’a annoncé, ce dimanche, le ministère des Affaires étrangères.
La compagnie aérienne Air Algérie avait annoncé, vendredi, dans un communiqué, la rétention d’un de ses avions à l’aéroport de Bruxelles à la suite d’un différend qui l’a opposé avec la compagnie aérienne néerlandaise. En 2011, la société néerlandaise a engagé une procédure d’arbitrage auprès de la Cour internationale d’arbitrage, qui a rendu, le 31 mars 2014, un jugement condamnant Air Algérie. En mai dernier, la compagnie algérienne a engagé un recours en annulation. Sauf qu’au moment où cette affaire est en instance, un appareil d’Air Algérie a été retenu à Bruxelles, en rapport avec ce litige. Une situation qui met en colère Alger.
Outre le rappel des ambassadeurs, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Abdelhamid Senouci Bereksi, a convoqué les ambassadeurs des deux pays en poste à Alger. Le diplomate leur a fait part de l’étonnement et de l’incompréhension des autorités algériennes, demandant que la mesure de saisie soit immédiatement levée. Alger condamne le fait que cette mesure ait été prise alors que les voies de recours n’étaient pas épuisées, et qu’une procédure était en cours au niveau du tribunal d’Alger, qui a adressé une citation à comparaître à la société néerlandaise le 17 décembre.
Selon Air Algérie, qui indique que le litige concerne un contrat de vente d’appareils réformés signé en 2008 avec la société néerlandaise K’AIR BV, l’appareil qui assurait la liaison Alger-Bruxelles a été retenu sur décision de la justice belge. Air Algérie avait précisé, samedi, que K’AIR BV n’a pas mis en place le financement comme prévu, en dépit des facilités qui lui ont été accordés, et, après une mise en demeure pour faute d’exécution, la compagnie algérienne a procédé fin 2009 à la résiliation du contrat.