L’Algérie, favorable à une diminution des prix du pétrole, affirme par la voix de son ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil que l’Opep ajustera sa production à la demande
L’Algérie, membre de l’Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) est pour une stabilisation des prix du pétrole. Son ministre de l’Energie et des Mines, Chakib Khelil a exprimé son souhait de voir le prix du baril atteindre le seuil des 25$. Son cours actuel se situe aux alentours de 30$. Le baril, quantité de référence de la production, correspond à 159 litres de pétrole brut
Ce souhait renvoie à l’accord du 21 juin entre les pays membres de l’Opep, à l’exception de l’Iran, sur l’augmentation de la production. Cet accord qui n’a pris effet que le 1er juillet dernier, prévoit une augmentation de 708 000 barils par jour. Le ministre saoudien vient cependant de proposer en sus l’extraction de l’équivalent de 500 000 barils par jour.
A l’issue en Algérie, d’une rencontre de préparation du prochain sommet de l’Opep en septembre au Venezuela, le ministre algérien a clarifié la position de l’Opep. Ainsi l’organisation ne reverra sa production à la hausse que si le marché l’exige. Par ailleurs, elle attend de voir les effets de son accord de juin sur le cours du baril.
L’Arabie Saoudite pourrait prendre une décision unilatérale
D’autant plus qu’aucun pays, excepté le Koweit et les Emirats Arabes Unis, n’a la capacité de s’adapter ipso facto à ce nouveau rythme de production. Rappelons que par le simple jeu de l’offre et de la demande, ces mesures permettront de surseoir à l’envolée des prix du pétrole constatée depuis dix-huit mois. Notons par ailleurs la réflexion du ministre algérien qui remarquait que ce n’était pas tant l’offre de brut qui posait problème, que celle des produits raffinés tel l’essence, sur les marchés occidentaux. Ces derniers, pour cause, sont à l’origine des pressions à la baisse du cours du baril.