Après les menaces d’Alger contre Rabat, les Nations Unies ont appelé l’Algérie et le Maroc à engager un dialogue visant à faire baisser l’escalade entre les deux pays. Le nouvel Envoyé spécial pour le Sahara est d’ailleurs chargé de faire une médiation.
L’Organisation des Nations-Unies sort une nouvelle fois de sa réserve et s’invite dans le différend qui oppose l’Algérie au Maroc. Son Secrétaire général, Antonio Guterres, a appelé l’Algérie et le Maroc à engager un dialogue visant à faire redescendre l’escalade entre les deux pays voisins en Afrique du Nord.
La tension entre le Maroc et l’Algérie est montée d’un cran, avec notamment les menaces proférées par Alger, qui accuse l’armée marocaine d’avoir visé un convoi de ressortissants algériens au Sahara Occidental. Un drame qui serait intervenu, le 1ᵉʳ novembre dernier, alors que l’Algérie célébrait le 67ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse Révolution de libération nationale. L’assaut meurtrier aurait eu lieu entre Aïn Bentili et Bir Lahlou.
«Ces trois ressortissants algériens ont été lâchement assassinés par un bombardement barbare de leurs camions, alors qu’ils faisaient la liaison Nouakchott-Ouargla», a indiqué un communiqué de la Présidence algérienne, accusant que «plusieurs facteurs désignent les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat». Alger promet que «leur assassinat ne restera pas impuni».
Lors d’un point de presse tenu ce vendredi 5 novembre, Eric Kaneko, porte-parole de l’ONU, a déclaré que le Secrétaire général de l’institution, Antonio Guterres, est «conscient de la situation» et «exhorte au dialogue pour s’assurer que ces tensions seront baissées». Le porte-parole a en outre indiqué que le nouvel Envoyé spécial pour la région du Sahara, Staffan de Mitsura, est mandaté pour voir comment améliorer les relations entre le Maroc et l’Algérie.
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