L’Algérie évacue ses ressortissants du Liban alors que l’escalade des violences inquiète la communauté internationale


Lecture 3 min.
Evacuation des civils algériens du Liban
Evacuation des civils algériens du Liban Image généré par IA

Face à l’escalade des violences entre Israël et le Hezbollah, l’Algérie a entrepris l’évacuation de ses ressortissants établis au Liban. Cette opération de rapatriement, la seconde en 2024, intervient dans un contexte d’inquiétude croissante pour la sécurité des populations civiles et étrangères, alors que les frappes israéliennes se multiplient. L’État algérien réaffirme son engagement à protéger ses citoyens à l’étranger, au moment où la communauté internationale s’alarme de la détérioration de la situation sécuritaire au Liban.

En réponse aux tensions croissantes au Liban, exacerbées par les frappes israéliennes et les dangers encourus par les populations civiles, l’Algérie a lancé une opération de rapatriement de ses ressortissants, conformément aux directives du président Abdelmadjid Tebboune. Ce vendredi, 306 Algériens ont été évacués de Beyrouth vers l’aéroport du Caire, avant de rejoindre l’Algérie à bord de vols spéciaux assurés par Air Algérie.

Cette initiative s’inscrit dans un contexte de levée de boucliers diplomatiques suite à l’intensification des frappes israéliennes au Liban, qui ont touché non seulement des positions du Hezbollah, mais également des infrastructures civiles et internationales. La Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL) a notamment accusé Israël de tirs « répétés » sur ses positions, blessant deux Casques bleus indonésiens, provoquant une condamnation internationale.

La communauté internationale prévoit d’évacuer ses ressortissants

Le rapatriement des Algériens intervient alors que plusieurs autres pays ont également pris des mesures similaires pour évacuer leurs ressortissants. Jeudi soir, un avion militaire belge a rapatrié plus d’une centaine de citoyens européens, parmi lesquels 58 Belges, 11 Français et d’autres ressortissants néerlandais et luxembourgeois. Ces opérations d’évacuation visent à protéger les populations étrangères face à l’escalade des violences, notamment à Beyrouth et dans le sud du Liban, fortement touchés par les frappes israéliennes.

Alors que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a averti que le Liban pourrait subir le même sort que Gaza, l’Algérie, par l’intermédiaire du ministère des Affaires étrangères, a réaffirmé son soutien à sa communauté expatriée. D’autres opérations de rapatriement pourraient être envisagées, en fonction de l’évolution de la situation sécuritaire. Le gouvernement algérien a également exprimé son espoir de voir un dénouement pacifique à ce conflit, soulignant son attachement à la paix et à la stabilité au Moyen-Orient. Une nouvelle fois, l’Algérie met tout en œuvre pour aboutir à un cessez le feu.

La communauté algérienne au Liban : une histoire de résilience

La communauté algérienne au Liban, bien que modeste en nombre, a des racines qui remontent à plusieurs décennies. Composée principalement de diplomates, de travailleurs expatriés et de familles d’étudiants, elle a contribué aux échanges culturels et économiques entre les deux pays. Le Liban a longtemps été un lieu d’accueil pour les Algériens, notamment pour de la coopération culturelle et éducative, et certains Algériens ont choisi de s’y installer de manière durable. Toutefois, les conflits récurrents au Liban ont souvent mis cette petite communauté dans une situation précaire, entraînant plusieurs vagues de rapatriement, comme celles observées récemment.

Ce nouveau rapatriement témoigne une fois de plus de la solidarité indéfectible de l’Algérie envers sa diaspora et de l’importance qu’elle accorde à la protection de ses ressortissants, partout dans le monde. Au-delà des Algériens, la situation au Liban provoque des inquiétudes à l’échelle internationale, avec des frappes israéliennes toujours plus intenses et des civils, y compris étrangers, pris dans la tourmente.

Newsletter Suivez Afrik.com sur Google News