Les autorités algériennes et leurs homologues du Sahara Occidental narguent le Maroc à propos d’une victoire qu’elles disent avoir acquise sur le royaume chérifien.
La participation de Brahim Ghali, président de la RASD (République Arabe Sahraouie Démocratique) aux travaux du 6ème Sommet des chefs d’État et de gouvernements de l’Union Européenne et de l’Union Africaine est considérée comme une victoire pour le Front Polisario. Mieux, Alger évoque même une humiliation infligée au Maroc.
Le royaume du Maroc est accusé d’avoir tenté le tout pour éviter que le Président sahraoui, Brahim Ghali, ne prenne part au Sommet UE – UA. Amar Belani, Envoyé spécial de l’Algérie, chargé du dossier du Sahara Occidental et des pays du Maghreb, a dénoncé que le Maroc n’a pas cessé de multiplier « les manœuvres et les pressions pour entraver la participation de la RASD à cet important rendez-vous diplomatique ».
Dès lors, « la prise de parole de Brahim Ghali lors des travaux de la table ronde paix et sécurité auxquels participaient de nombreux chefs d’État africains et européens constitue une gifle assourdissante et une humiliation cinglante pour le Maroc », estime le chargé de mission, qui nargue que le Président Ghali a même eu, en marge du Sommet, le privilège d’avoir « de nombreux entretiens bilatéraux avec ses pairs, y compris avec le chef du gouvernement espagnol ».
Pour sa part, la conseillère de Brahim Ghali, Nana Labaat Rachid, a via un post publié sur sa page Facebook, estimé que la présence du chef du Front Polisario au sommet UE-UA constitue « un pas important sur la voie de parachèvement de la souveraineté nationale sur l’ensemble des territoires occupés ». A noter que l’invite à ce sommet adressée à Brahim Ghali était perçue du côté de Rabat comme une volonté de l’Europe à chercher la brouille avec le Royaume chérifien.
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Aujourd’hui que la participation du patron du Front Polisario est effective, l’Algérie et le Sahara Occidental rient sous cap, estimant qu’il s’agit d’un véritable camouflet administré au Maroc.
