L’Algérie entame 2015 avec un déficit budgétaire de 4 milliards d’euros


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L’Algérie entamera l’année 2015 avec déficit budgétaire de 4 173,3 milliards de Dinars algériens (DA), soit environs 4 milliards d’euros. Un creux qui chamboule toutes les prévisions.

A Alger,

Le temps des vaches maigres a gagné l’Algérie. Un pays qui a connu une embellie financière durant plus d’une décennie et qui a vu ses réserves de changes déborder. Beaucoup de projets ont été réalisés certes, comme les autoroutes, les aéroports, les œuvres d’arts, des logements sociaux, l’allocation des budgets dans le cadre de l’emploi des jeunes, mais plusieurs millions de dollars étaient aussi partis engloutis, sous l’effet de la corruption qui a gagné de larges pans de la société algérienne.

C’est ainsi avec des regrets qu’unei nouvelle page s’ouvre pour le pays qui entamera l’année 2015 avec déficit budgétaire de 4 173,3 milliards de DA. Ainsi, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a signé, mardi à Alger, la loi de finances de l’exercice 2015. Une loi qui attirait beaucoup d’attentions au regard des nouveautés qu’elle devait livrer. Le chef de l’Etat, en apposant sa signature sur le texte portant loi de finances 2015, en présence de hauts responsables de l’Etat et des membres du gouvernement, laisse se traduire un sentiment d’inquiétude. Même si sur le plan santé il affichait bonne mine, quoique toujours malade, le souci de voir le pays traverser une zone de turbulences l’a gagné.

La loi en question prévoit des recettes budgétaires de 4 684,6 milliard de DA et des dépenses publiques de 8 858,1 milliards de DA. Ce qui renvoie à constater que le déficit budgétaire est de l’ordre de 4 173,3 milliards de DA. Ce qui n’est pas négligeable. Cette loi qui a été adoptée le 29 octobre 2014 par l’Assemblée populaire nationale (APN), et le 12 novembre par le Conseil de la Nation, table sur une croissance économique globale de 3,42% et de 4,25% hors-hydrocarbures. Ce qui reste significatif est l’engagement du gouvernement à continuer d’œuvrer pour le maintien de la subvention des produits de première nécessité comme le lait et la semoule.

La ponction sur les salaires qui hante bien des chefs de famille n’est pas d’actualité pour les autorités du pays qui ne comptent aucunement appauvrir les ménages.

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