L’Algérie vient d’être élue membre du Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO, représentant le groupe arabe pour le mandat 2024-2028. Cette élection, survenue lors de la 10e Assemblée générale des États signataires de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, marque un moment significatif pour le pays et reflète la confiance de la communauté internationale dans les efforts de l’Algérie pour protéger et promouvoir son riche patrimoine culturel.
Le ministre de l’Éducation nationale algérien, M. Abdelhakim Belaabed, avait annoncé la semaine dernière la candidature de l’Algérie lors de sa participation aux travaux de la 42e session de la Conférence générale de l’UNESCO à Paris. M. Abdelhakim Belaabed a souligné que la décision de présenter la candidature s’inscrivait dans « le cadre de la poursuite par l’Algérie de son rôle vital dans la promotion du patrimoine culturel et humain ». Il a sollicité le soutien des États membres de l’UNESCO pour la candidature de l’Algérie, et ce soutien s’est concrétisé par une élection à l’unanimité. Cette élection au Comité intergouvernemental témoigne de la reconnaissance internationale des efforts de l’Algérie dans la sauvegarde et la promotion de son patrimoine culturel immatériel.
La Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel
Adoptée en 2003, la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel a été un tournant dans le droit culturel international. Elle étend la notion de patrimoine, autrefois limitée aux sites et monuments, au « patrimoine vivant ». Cela inclut les pratiques, les connaissances et les savoir-faire ancestraux des communautés. Ce cadre normatif de l’UNESCO, adopté par 181 États Parties, reconnaît le rôle crucial des communautés locales et des peuples autochtones dans la préservation et la transmission de ce patrimoine. La Convention a aidé plusieurs États à créer des lois, des politiques et des institutions spécialisées pour inventorier et protéger le patrimoine vivant.
Un engagement continu de l’Algérie
Selon un communiqué du ministère de la Culture et des Arts algérien, cette élection « dénote la confiance de la communauté internationale en l’Algérie et en sa politique nationale sérieuse pour la sauvegarde, la promotion et le développement de son riche patrimoine culturel immatériel ». Le communiqué souligne que cette élection est le couronnement des efforts de l’Algérie en faveur du patrimoine culturel immatériel et reflète son leadership en matière de patrimoine culturel au niveau mondial.
Créé en 2003, le Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel est l’un des principaux comités de l’UNESCO. Il joue un rôle crucial dans la mise en œuvre de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, aidant les États Parties à développer des programmes, des projets et des activités pour la sauvegarde de ce patrimoine.
« L’élection de l’Algérie au Comité intergouvernemental pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO pour le mandat 2024-2028 est une reconnaissance de son engagement continu et sérieux en faveur du patrimoine culturel. » a notamment déclaré M. Saïd Moussi, Ambassadeur d’Algérie en France, qui a été très actif dans la préparation de cette élection.